Mais quand cessera-t-on ?
Dans la colère
Et dans la haine
Comme des bouchers
Armés de fusils
Dans leurs abattoirs
On brutalise des Noirs
On les met à terre
Comme des bétails qu’on empoigne
Et sur eux on s’agenouille
Et on les frappe
Ces êtres humains qu’on mutile
Et qu’on foudroie en sifflant
En ricanant ou en riant
De plusieurs balles on les descend
Et ils s’effondrent
Comme du bétail qu’on empoigne
Comme du bétail qu’on égorge
Et dont le sang se répand et crie
Et criera encor’
Aux pieds de tables métalliques
Qui les écoutent
Dans la colère
Et dans la haine
Comme des bouchers
Qui s’arment de fusils
Dans leurs abattoirs
On brutalise des Noirs
Mais quand cessera-t-on ?
©Lucienne Maville-Anku, 15 juillet 2016
"C'est en écrivant que j'apprends à écrire."
Je suis originaire de la Martinique, une des charmantes petites iles de la Caraïbe, et vis au Royaume-Uni.
J'écris depuis de nombreuses années, et ce sont les autres, dans un premier temps, qui par leurs nombreux encouragements et appréciations a la lecture de mes textes m'ont aidée à prendre conscience que j'avais des talents à valoriser.
Ce désir d'écrire et de mieux écrire qui niche en moi depuis l'âge de 15 ans n'a jamais cessé d'aller croissant. Aussi, j’expérimente que c'est le fer qui aiguise le fer, et que plus j'écris, plus je désire écrire, et apprends de la sorte à écrire en autodidacte, par le soupir, par le désir, comme un feu qui s'attise.
La Poésie elle-même m'enseigne, j'apprends d'elle et découvre plus de sa beauté et sa diversité en lisant et en appréciant ce que d'autres écrivent et expriment, notamment sur cette plateforme, terrain de partage et d'expérimentations où foisonnent tant de talents qui m'émerveillent. C'est une vraie galerie d'arts uniques.
J'écris et développe cet art d'écrire en cultivant ma relation avec la Poésie, 'bon pédagogue’ qui m'instruit et m'éduque, et l'écriture elle-même qui comporte aussi des vertus thérapeutiques contribue à mon développement personnel. Cependant, j'ai souvent désiré participer à des programmes de formation pour parfaire mes talents et la stylistique.
J'ai compilé déjà plusieurs recueils de textes poétiques que je souhaite "dé-confiner" pour les mettre à profit, partant du principe que ce que l'on partage, on le gagne, et ce que l'on garde, l'épargnant à l'excès, on le perd.
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L’esclavagisme, la honte de l’humanité. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a des esclaves de toutes les couleurs de peau différentes dans le monde.
Poingnant ce poème
.Vous avez raison, Alain. La Loi du 21 mai 2001(de Christiane Taubira) visait bien à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage comme crime contre l’humanité. Oui l’humanité. Tous.
Et certes on peut parler aussi des abolitions, des esclavages et non “de l’esclavage”.
Je suis consciente que le peuple noir, auxquel je m’identifie, n’est pas le seul à avoir été soumis au régime esclavagiste. Et c’est si triste et déplorable.
Cependant, lorsque j’ai écrit ce texte, je pensais au traitement des Noirs aux USA en particulier., à la discrination raciale et aux mauvais traitements qui leur “étaient” infligés, avec un système juridique qui n’améliorait pas la situation.
évidemment, lorsque l’on taper fort sur un sujet, il vaut mieux ne pas trop se disperser.
Alain, tout commentaire, je considère, est source de richesse,.
Il permet d”analyser ce qu’on exprimé.
Merci, Alain. Super.
La colère donne des ailes à vos vers. Un beau et bon texte hélas intemporel… et universel. Bravo & merci…
Oui, hélas.
Merci, Christian.
Merci Lucienne pour ce partage.
La question est malheureusement toujours d’actualité de nos jours et c’est irrémédiablement lamentable !
Quand pourra t’on admettre que les être humains sont tous nés égaux ?
Merci, Plume de poète.
Qu’on rappelle en effet cet article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme.
On naît
LIBRES et ÉGAUX
Tous on est