Elle avait les yeux couleur émeraude …
Ils se connaissaient à peine,
mais ils s’attiraient comme des aimants selon Elle.
Presque comme des amants, selon Lui.
Rendez-vous pris ce week-end à Paris, quartier du marais.
Il joue son plus beau rôle, celui qui connait le mieux
Le charmeur de service.
Il l’a drague comme une drague un fleuve plongeant dans son décolleté
comme on plonge dans la seine.
Les sédiments remontent, comme des envies.
Il doit la draguer de nouveau, pour accéder à la zone d’accès, pour déterminer la taille du bateau, la profondeur, l’accès aux cales
et le volume des sédiments à draguer.
Il lui dit qu’elle est belle mais ces mots
ont déjà l’odeur des chrysanthèmes.
Elle ? Elle voulait être embrassée sous l’orage,
en plein Paris sur le trottoir, au milieux des passants, qui les prendraient pour des fous.
Lui ? voulait s’abriter au café du coin
pour ne pas mouiller sa chemise Guess..
Lui ? Lui l’envisage déjà
Elle ? elle le dévisage simplement.
Lui ? Ses mains anticipent le creux de ses reins.
Elle ? le creux de ses riens…
Ses coups de reins seront des..
Bonjour madame, au revoir madame.
Une serveuse blonde et le regard change de main comme à la belotte.
Le dragueur ne sait plus a quel bateau se vouer.
Les sédiments retombent au fond de cale.
Elle se lève et laisse le dragueur seul avec l’addition.
Elle ira danser toute seule sous la pluie avec son sourire en signe de victoire.
Lui restera seul.
L’autre bateau ayant déjà capitaine
Le dragueur restera à quai …
.
Il devait passer par là, pour mieux “se connaître” (entendre par là : connaître son propre égo) : Le poète ne dit-il pas : “L’homme est un apprenti, la douleur est son maître et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert” ! Merci, Anne, pour ce partage intéressant et utile !