L’hiver chez soi – David Frenkel

Dans les frimas de l’hiver

Les humains pris par le froid

Apprécient la chaleur

Que dégage un univers

Faisant passer les courroies

Profondes de la valeur

Indiquée dans les foyers

Où règne l’intimité

Éloignée de la froideur

Ne cessant de côtoyer

La glaciale austérité

Des hivernales lourdeurs

Tant de visions aux fenêtres

Goûtent au panorama

Des flocons virevoltants

Les regards sentent renaître

Le bucolique schéma

D’un hiver qu’on aime tant

Lorsque les bulles crachées

Par un hiver en ferveur

Dansent la naïveté

De l’exaltation cherchée

Par les résidents rêveurs

De célestes variétés

Depuis les appartements

On entend vibrer le vent

A travers des ouvertures

Il hurle l’acharnement

A débarrasser l’auvent

Des pièges en miniature

Lorsque les restes de pluie

Se sont transformés en glace

Mettant à mal les piétons

Le soleil qui les reluit

Met la bonne humeur en place

Dans les chez soi de bon ton

David Frenkel

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David Frenkel

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Je me suis un jour juré de faire cohabiter sur une feuille blanche le verbe et son sujet. Le sujet se rebiffe souvent lorsque le verbe brasse du vent. Vers l’âge de cinquante-six ans, ma plume trépigna d’impatience, elle désirait voir si les deux, après entente et plus, enfanteraient en direct et en toutes circonstances un complément. Je la pris par la main et la promenai le long de mes pages, et en rebroussant souvent chemin. Le front en sueur, elle aperçut après des heures de marche le nouveau-né, la prose d’un écrivain que la vie avait malmené.

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