C’est l’esprit effondré, comme un enterrement,
Qu’ils quittaient leurs maisons, les voisins, le village
Et comme un point zéro dans le déchirement,
Ils laissaient, derrière eux, ce qui fut leur bel âge.
Avec, comme seuls biens, leurs peaux et des valises
Des charrettes à foin ou des automobiles
Mais souvent que leurs pieds pour suivre les balises,
Ils marquaient leurs destins de pas indélébiles.
Comme des Petit Poucet égrenant leurs pierres,
Ils mouillaient les pavés de leurs larmes acides
Et chaque goutte d’eau échappée des paupières
Était le résultat d’angoisses homicides. .
Ces gens qui se suivaient en rang dans la déroute
Comme la procession de la désespérance
Étaient, par les stukas, mitraillés sur ces routes
Ajoutant la terreur dans leurs pauvres errances.
Car ainsi devenaient ces conflits modernistes
Où l’innocent civil était pris comme cible
Au gré des stratégies de plans opportunistes
Préparés froidement par des fous impassibles.
© Philippe Dutailly – 20 11 1994 – tiré du “siècle en légendes”
Cela dure depuis 2000 ans malheureusement , exploitation de l’homme par l’homme qui restera toujours un tyran.
Depuis que les hommes font la guerre , il y a des gens qui la fuient !
des vers très mélodiques pour le dire
Tout bouge, rien ne change
Rien n’a changé Philippe..😌