L’exode du poète – Véronique Monsigny

Le vers comme une ivresse aide à porter sa vie

Rime dans la nature ou rêve de la nuit

On s’enivre de vin ou du vent de l’action

C’est ainsi qu’on combat les deuils et les passions

 

Voyage d’un marin qui lâche les amarres

A l’aube de sa jeunesse n’importe où au hasard

Le ponant doucement l’a emmené au large

Il est parti sauvage il reviendra plus sage

 

Il aimera alors la compagnie des bois

Entendre lui répondre la biche aux aboies

Quand le soleil d’automne dore le sol des allées

Il rouille le feuillage et tremble la futaie

 

Le cœur du poète est au pays des rêves

Il a fui la laideur où les hommes achèvent

De répandre la nuit sur l’aube du jardin

Et de faner la fleur que chante le baladin

 

Véronique Monsigny,

Octobre 2023

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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Brahim Boumedien
Membre
21 octobre 2023 22 h 39 min

Il est vrai, Véro, que le poète est un grand rêveur : il rêve d’un monde meilleur où chacun trouve son bonheur ! Merci pour ce partage qui permet de rêver malgré l’adversité et la complexité !