Sentez-vous sous votre épiderme horripilé,
Ce temps triturant ce laps qui vous avale?
Bien sur que oui, que non quelle importance,
D’être digéré lentement, qu’il m’en souvienne
De vos rots dégoulinant sur mon calendrier.
C’était sans doute le mien au travers le vôtre
Que j’ai mystifié dans ma parure ordinaire.
C’est elle que se dévoies et que je vous lègue
Dans son entièreté si tant éparpillée, accablée.
Houra, houra! Dis-je en n’en crachant la substance.
Cette matière gravitant autour de mon aura,
Et que mes songes lapident, oubliés qu’ils sont;
De ma mémoire fuyant une réminiscence annoncée
Depuis l’aube de sa conception si prévisible fit-elle.
Ce sera mon bal des finissants, le moi l’inculte si déluré.
Sentez-vous aussi ce parfum qui vous embaume?
Je le sens tout comme le mien qui toujours empeste.
C’est l’odorat qui me fait défaut en dépit du vôtre,
Et qui sent toute l’absence de ces odeurs dévotes
Suppliant la providence de n’avoir jamais existée.
Le jeudi, 4 mai 2023