Les mots – Alain Salvador

J’aime les mots.

J’aime les entendre, les écouter, les goûter surtout lorsqu’ils sont succulents ou croquants. Les mots peuvent être légers comme le duvet et au moindre coup de vent les voilà qui s’envolent pour imiter le papillon.

J’aime les mots.

On peut écrire les mots à l’aide d’un crayon, d’une plume ou de son doigt. Sur du papier, une ardoise ou sur un mur, mais aussi sur le sable où pour l’effacer il suffit de souffler.

J’aime les mots.

Le mot peut être petit et doux; un petit mot doux, un petit billet doux. Il est souvent gentil et charmant.

Le mot peut être gros; un gros ou un vilain mot, mais également méchant, mauvais et même malveillant.

J’aime les mots.

Dès sa naissance le mot s’écrit en bâton, penché, droit ou en attaché. Tout comme vous il a une famille, une racine, une origine, c’est radical. Évidemment il a un papa masculin, une maman féminine. Plus tard il évolue pour devenir pluriel; ce coquin a une ribambelle de frères et sœurs, de cousins et de cousines que l’on nomme les synonymes. Ils sont tellement proches les uns des autres que souvent ils nous embrouillent, ils font des jeux de mots. Ils sont un peu fêlés ces mots tout de même !

J’aime les mots.

Les gazouillis des enfants les déforment, les écorchent. Ils ont de la mémoire les mots, plus tard ils se vengeront sur les bancs de l’école à l’heure de la dictée.

J’aime les mots.

Au gré d’une ritournelle ils sont couleurs et chansons célèbres: “Les mots bleus” de Christophe, “La vie en rose” de Madame Piaf, “La place rouge” de Gilbert Bécaud et “Les roses blanches” de Berthe Sylva.

Ils ne trépassent pas les mots, ils passent. Je les lis, je les lisse ou je les glisse sur ma feuille, les mots.

J’aime les mots.

Les mots se mangent: Zut ! J’ai mangé mon mot, tu m’enlèves les mots de la bouche! En trois mots ils deviennent une expression.

Suivent leur contexte, ils sont  une recette de cuisine ou un best seller. Si nous sommes en colère ils se jettent à la figure ou à la poubelle.

Sans le vouloir ils peuvent devenir chagrin, désespoir et définitif.;  avoir le dernier mot !

J’aime les mots.

Les mots sont vivants, ils grouillent, se multiplient. Malheureusement de temps en temps ils sont maltraités et ils tombent malades. Ils leur manquent une lettre, une jambe, un point, une barre. Ils se fâchent et font frémir ou grincer des dents les messieurs de l’Académie Française qui se précipitent à leur chevet. J’ai même entendu dire que Monsieur Voltaire allait revenir y mettre de l’ordre !

J’aime les mots.

Malgré tout cela un mot reste un mot, qu’il soit simple ou composé. Si parfois nous ne le comprenons pas, il arrive qu’il nous effraie, nous échappe.

Les mots nous permettent de donner libre cours à notre imagination, de nous exprimer, de raconter, de faire passer d’une personne à une autre un écrit ou des paroles.

Non que je manque de mots mais j’arrête ici d’aligner des mots, sinon je pourrai attraper des maux de tête !

J’aime les mots, et vous ?

 

Texte de Madame Claude B.

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Alain Salvador

Alain Salvador (387)

Je suis né en 1956, et ai toujours eu le goût pour l’écriture.
Cependant je n’ai fait aucunes études , ni de lettres ou autre chose de bien gratifiant.
Je n’ai qu’un CAP de mécanique en poche et ma vie passée en usine , ma famille avec mes trois enfants, font que depuis ma retraite, j’ai repris du temps pour me consacrer aux mots.
On pourrait dire de moi que je suis plutôt un autodidacte.
Les quelques personnes à qui je fais lire mes textes me disent que j’ai une facilité d’écriture.
A ceux-là je leur réponds: ”ce n’est pas toujours aussi facile qu’il y paraît… ” Et pour l’orthographe, et bien je révise les règles…Il n’est jamais trop tard si l’on veut entreprendre quelque chose dans sa vie.

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