Cela débute par un festin en lumière,
Apéro, entrée, plat, douce chimère.
Jusqu’à l’ultime p’tite goutte, l’ultime grâce,
Ange sensible dans ce monde de glace.
Et puis, qui donc, avec leurs lois blindées,
Prétendent façonner nos vies sans rébellion ?
Hauts profits, discours creux sans passion ?
Je refuse de me plier à leur dictée.
–
L’humain mue en androïde polaire,
Croyant toucher le sommet de leur affaire
De leur insensibilité, les grands joueurs jouissent,
Tandis que les anges sensibles, en pâtissent.
–
Les rivières, de leurs étreintes lentes,
Bercent la terre diurne à une promesse aimante.
La nuit, patiente, attend le jour renaissant,
Quand l’aube, enfin, se levant,
Le regard féminin, qu’est vif et perçant,
Animerons nos cœurs fins en mouvement.
–
Monde inédit, où l’âme populiste a ressuscité,
À chaque souffle, leur rêve les a revigorés.
Puis le long voyage, sera douleur gratinée,
Laissant traces aux âmes enchaînées.
Mais chaque plume, qu’a l’éclat subtil,
Raconteront la jouvence des gens fertiles
Leurs mots seront pour les anges sensibles
Les anges sensibles – Patrice Rey
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Ce qu’on doit appelé un style “décalé”. Avec originalité !