
Dans les bras de la Moselle, le jardin des amours,
Enlace les amants d’un jour, du fugace au toujours.
Le temple neuf à la pointe de son île les surveille
Dans les nuits de pluie, dans les matins de soleil.
Du haut de son gré gris, la tour lanterne entend
Les mots sourire, les mots jouvence d’instants,
Emportés dans les vagues de l’apaisante rivière,
Que transpercent les cygnes majestueux et fiers.
Ici, aucun Dieu ne proteste, qu’importe les religions,
Les regards tendres sont les croyances d’émotions.
Ici, quand les soirs se font attendre, l’éden s’émeut,
Au soupir d’un bosquet, aux paroles des amoureux.
Ici, l’évangile est libre douceur des bontés divines,
Messages gravés aux pierres de la belle messine.
Ici, le psaume sacré louange les cœurs endiablés,
Les sentiments n’y sont jamais les fruits du péché !
Là-bas, écho emporte sa pierre percée de souvenirs,
Du pont des roches au pont des morts, elle soupire !
Là-bas, aux frontières des destinées, l’Éole s’envole
Vers la haute flèche à la croix que les cieux auréolent.
Là-bas, les saules prosternés s’arment de patience,
Attendant que renaissent la tendresse des romances.
Là-bas, les doigts se joignent et les mains s’enlacent,
Dans une prière au temps qui fut, aux temps vivaces !
Arnaud Mattei, le 17 Mai 2021
©2021 tous droits réservés

Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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poème révélateur sur de beaux sentiments,merci du partage
bonne soirée! Colette Guinard
La Moselle encore plus belle par ce beau poème.
Merci cher Arnaud pour ce beau partage.
Bonne journée à vous. Mohamadine
La Moselle inspire …. Même à Thionville. Très beau texte ou le charme des mots envoie vers des images tendres et sentimentales.
et moui je connais bien Sarreguemines…Sa faïencerie…