En écoutant les représentants et en parcourant les écrits du bouddhisme et christianisme il est possible de se faire une opinion plus précise sur ce qui rapproche et sépare ces deux grandes voies spirituelles. Les différences existent, mais les points d’accord sont beaucoup plus nombreux.
On peut y déceler cinq grands pôles de convergences.
Le premier concerne la situation existentielle de l’homme : de part et d’autre on considère cette vie comme décisive, avec un enjeu majeur : celui du salut ou de la libération à obtenir. La mort est également considérée comme un moment crucial, auquel l’homme doit se préparer, un passage vers un autre mode d’existence, laquelle est conditionnée par les actes posés en cette vie. On retrouve dans les deux traditions les notions d’états bienheureux et d’états malheureux Le but ultime commun étant un état de suprême béatitude (nirvana ou vision béatifique).
Le deuxième pôle de convergence, le chemin spirituel et plus précisément les dispositions intérieures nécessaires à l’homme pour atteindre ce salut ou cette libération. De part et d’autre, les mêmes constats sont posés sur la nécessité de libérer l’esprit des nombreuses agitations et distractions pour créer un véritable « espace intérieur »., sur l’utilité de la pratique de la méditation pour créer ce silence. Sur la nécessité d’ouvrir son cœur à l’Absolu, de développer un état d’abandon, de confiance, de lâcher prise. Sur le caractère décisif de l’intention altruiste dans toute pratique spirituelle, cette motivation aimante qui vise à agrandir son cœur aux dimensions de l’univers, à refuser d’être heureux sans les autres, à mettre, en fin de compte, l’amour et la compassion comme source et but suprême de toute activité spirituelle.
Troisième pôle de convergence : l’exigence éthique. Bouddhisme et christianisme sont deux religions éthiques qui proposent de nombreuses règles de l’agir humain. Les dix actes négatifs et positifs du bouddhisme font écho aux dix commandements bibliques et on insiste de part et d’autre avec force sur la nécessité du respect de la vie. Le discours sur les valeurs est très similaire et se polarise sur l’idée centrale de respect et d’amour du prochain.
Quatrième pôle de convergence, l’importance de la tradition. Les deux spiritualités affirment qu’une quête spirituelle doit s’enraciner dans une tradition. L’idée maîtresse est à la fois celle d’un apprentissage auprès d’un maître, d’un père, d’un d’une communauté – le sangha ou l’Eglise – au sein de laquelle l’homme progresse de manière plus bénéfique que s’il reste isolé
Cinquième pôle de convergence enfin, la relation de l’homme à l’Absolu. Les conceptions de l’Absolu sont différentes d’étonnantes similitudes existent dans la manière dont bouddhistes et chrétiens considèrent que l’homme est participant, de par sa nature même, à cet Absolu et tend ensuite par sa démarche et par la grâce à le « réaliser » ou « l’atteindre ». Pour le bouddhiste, tout homme possède la nature du Bouddha et pour le chrétien tous les hommes sont « participants de la nature divine »
Dans un regard sur le chemin qui conduit l’homme à réaliser ou à atteindre cet Absolu, on peut encore souligner l’étonnante parenté entre les trois vertus théologales de foi d’espérance et de charité et les trois « piliers » de la voie tibétaine.
“La Terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la Terre.” Sitting Bull
“C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme”. Renaud Séchan
Oui c’est certain🤣🤣🤣