L’envahissement de l’Ukraine, pays souverain – David Frenkel

La grandeur russe est un dieu

L’Ukraine est une addiction

Et sur l’autel de l’odieux

Un gonze et son ambition

 

A l’ego démesuré

Suinte la sauvagerie

Sur des civils effarés

Tant d’existences meurtries

 

Dégagent l’odeur puante

De la morgue ténébreuse

Mû par l’horreur influente

Poussant sur l’âme véreuse

 

Installés dans leurs conforts

Cultivant des cris d’orfraie

Avec sanctions en renfort

Le despote guère s’effraie

 

Établis dans le cocon

Des affaires quotidiennes

Leurs allures de faucon

Aux conformistes antiennes

 

Ne freinent pas les horreurs

D’un autan d’impunité

Émanant de la terreur

D’une vile autorité

 

Que les quidams anonymes

Endommagent le silence

Voilant le mal qui s’anime

Dans un pays fer de lance

 

Des massacres impunis

Toutefois les innocents

Ne doivent pas être unis

Dans un hideux bain de sang

 

Qu’organise un dictateur

Aspirant à s’affirmer

Au sein de dominateurs

D’un monde qu’il faut aimer

 

David Frenkel

Sauvegardes Poèmes

Sauvegardes Poèmes (7)

Ce compte regroupe tous les poèmes des auteurs qui ne sont plus inscrits sur le site en tant que Membre afin de laisser une trace de leurs textes pour le plaisir des lecteurs depuis le site Plume de Poète.

S’abonner
Notification pour
guest
2 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Michel LO
24 avril 2023 20 h 20 min

Joli texte.

J’ai aussi écrit sur le sujet, mais je n’ai pas fait du tout la même chose : j’ai commis un texte (supposé) dit par une résistante ukrainienne, et un autre par Poutine lui-même.
C’est vachement intéressant de voir ce qu’un simple changement de point de vue (d’où on regarde), l’impression qu’on retire est différente. …
(je viens de proposer “Résistante en Ukraine” qui devrait être publié bientôt s’il est accepté, et je proposerai celui de Poutine “C’est à moi”). Rien que les titres montrent qu’on a le même avis, mais ce que vous avez écrit est bien mené et cela reste fluide malgré la difficulté des rimes heptasyllabiques (courtes)

J’ai deux remarques à faire :

  • techniquement, sachant que tout est en abab et qu’une découpe par strophes de 4 est possible, j’aurais préféré une découpe en quatrains : mis comme ça bout à bout, on finit par ne plus pouvoir respirer …
  • “autan” m’a un peu surpris. Ne serait-ces un trivial “autant” ou d’un plus subtil “au temps” ? En tout cas je ne sens pas le vent d’autan dans ce contexte …

Encore bravo pour ce texte épique

Michel