Le salut de la rose – Régina augusto.

Bonjour Régina,

ce n’est pas une question de “si mauvais” ou pas, je pense que chacun doit être capable de déterminer si nos écrits ont quelque chose de profond dans ce qu’ils proposent, notamment sur des sujets visités et revisités, quelle est notre propension à être relativement sophistiqués dans le choix de nos mots et de leurs saveurs contextuelles par rapport à notre sensibilité, se lire, se relire, voire défaire, pour affiner, affûter, ne pas se contenter d’un premier jet, ni de rimes juste pour rimer, ne pas viser systématiquement des alexandrins (si ils sont bien conçus) pour “faire poétiser” le texte à défaut d’autre chose, éliminer les lourdeurs et emphases inutiles et qui desservent fatalement le texte, et du coup son auteur.
L’idée de la rose “s’inclinant en quête d’une caresse” est une belle image qui insuffle un sentiment à la fleur, un désir “animal”, voire “humain”, en tout cas une sensibilité.
Mais tout le descriptif qui précède, est pour moi inutile tel quel, car dans cette tournure, on est dans une plate banalité qui n’apporte rien, qui ne prépare absolument pas à cette chute intéressante.
Voilà le pourquoi de ma réaction première, attirer l’attention sur ce ressenti de platitude malgré une belle vision.
Rien de méchant en moi ni d’attaques intempestives, évidemment, mais je recherche, entre autres dans ce site nommé “Plume de Poète” (c’est explicite) des textes qui sortent des sentiers battus, qui amènent avec eux de la réflexion, de la beauté, et même si on débute. Certains écrivent depuis longtemps sans vouloir ou/ni pouvoir élever quoi que ce soit de leurs écrits, pensant de fait que c’est ce qu’il font de mieux et que nous n’avons rien à en dire.
Écrire est une tâche excessivement difficile.
L’idée, la réflexion, la sensibilité exacerbées sont l’âme d’un texte, et la technique l’outil.
Si on ne possède pas cet outil, élevons au moins l’âme.

Merci en tout cas pour votre retour plein d’humour et de courtoisie !
Bonne journée également,

Serge D.