Le poète a cédé sa plume
pour une femme trop rusée
que vive son amertume
sur le chemin des pas usés!
J’ai ramassé dame lune
comme une rose perdue
offerte à l’infortune
d’un soldat si tôt pendu.
La sottise tisse sa toile,
nous sommes tous barbares.
Sous les cieux pleins d’étoiles
de lents bergers s’égarent.
Le poète a pris son violon
pour une amie toujours brune
il décroche à la lune
une tendre flèche félonne,
contre un sanglot croissant!
Sur l’étang cotonneux
un nuage va renaissant
à l’ourlet du songe épineux!
©G Cambon
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