Petite fable affable d’après Aristote & Ésope
Un lion fort cruel se posa pour couronne
Une tonsure, un jour, parce que sa daronne,
Voulant lui chercher dans la crinière des poux,
Lui reprocha d’être un roi dont la vie ripoue
N’était qu’erreurs faites et fautes induites :
Il s’achète aussitôt une autre conduite !
Une tonsure, un jour, parce que sa daronne,
Voulant lui chercher dans la crinière des poux,
Lui reprocha d’être un roi dont la vie ripoue
N’était qu’erreurs faites et fautes induites :
Il s’achète aussitôt une autre conduite !
Le voilà qui joue ce jour au Saint,
Mangeant végétarien à dessein
Et va, citant partout la bonne parole.
Il murmure, tout à plein dans son rôle,
Sans jamais, non jamais, hausser le ton
Et tend l’autre joue au martin-bâton
Qui le malmène. Il essuie l’insulte
Par la prière et lave tout affront
De son pardon comme un simple gnafron.
En “juste”, il parlait comme l’Évangile,
Se faisait malléable comme argile :
Ce jour sage fut loué au loin
Mais chez lui on le savait fort chafouin.
Certes on aime fort ce si soudain ascétisme
Comme on s’étonne de ce constant stoïcisme,
Mais chacun sait qu’une hirondelle ne faisant
Nulle part le printemps, pour un tel malfaisant
Un seul acte moral ne fait ni l’auréole
Ni la vertu comme on dit trop chez les bignoles !
© Christian Satgé – décembre 2016
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” Soyez prudent en traversant le monde de ce poète….un lion peut en cacher un autre ”
Fais toi lion et je serais mouton, fais toi mouton….j’aime bien le méchoui!
Intéressant texte dans lequel la bignole n’est plus dans l’escalier mais dans la savane.
Bonjour Christian c’est un texte rugissant un brin rusé ce lion ou il veut le faire croire tel est la couronne d’un roi flemmard
Douce semaine amitiés
Béa