Sire Loup, prince de la piperie
Et Renard, roi de la grivèlerie,
Cherchant sous toutes les nues ce bel âne,
L’autre moitié du ciel, sans emploi,
Attendent les mots qui coulaient comme onde.
Ne revient pas la faconde féconde ;
Ils tournent en rond, seuls et aux abois.
Le coureur se vêt vite et file au gîte
D’un écriveur, lapin de bon conseil,
Qui sur tout, et vite, et bien cogite,
Quoi qu’il fût victime de méningite.
Mais c’est son parent plus que son pareil,
Que ce fort vieil oreillard cynique
Qui a l’esprit vif, le mot laconique
Et un vrai bon sens toujours en éveil.
Il lui avoue le but de sa visite.
« Mon jeune pair pas si spirituel
Que ça, ton problème est très actuel
À te répondre franchement j’hésite…
Mais l’idée m’en pousse sous le chignon :
À réfléchir mieux à ton problème
Comme poindrait, matin, un champignon,
En fait, l’ami, tu mérite des gnons !…
Pourquoi ce museau et cette peau blême ?!
Je suis, vieux, cloué dans mon fauteuil
Comme je le serais au fond d’un cercueil
Et tu ne viens que pour ton dilemme ?
Ois bien mes mots : “Fuis l’égoïste
Sans cœur que, même s’il joue les courtois,
Son intérêt, et lui seul, mène à toi !”
Sur ce, serviteur, cher Allégoriste ! »
.
Superbe fable Christian écrite avec tant d’ardeurs , tant de sincérités de coeur et de vision, merci et bravo., oui le côté nocif de la vie et de la jungle existe, dommage que ce côté méchant nous gène la sérénité et la stabilité parfois et souvent. .
C’est je dirais la dure loi de la jungle et de la notre
ne pas se laisser attendrir par son joli museau tout doux.;
encore une fois Bravo , j’adore ces fables
je ne m’en lasse pas
Anne