Petite fable affable
Quelque ragot, sans gêne,
Pour tout dire porcin,
Glanait dessous un chêne
Comme on brise des chaînes
Ou commet un larcin.
Après son seul passage
Ce ne sont que labours,
Dévastation, ravages,…
Un carnage, un saccage
Au son sourd du tambour.
Il essuie les reproches,
Sans mépris, ni dédain,
D’un hôte des bois, proche
Voisin du lieu qu’il croche.
C’était un très vieux daim :
« Ami, par amour-propre,
Tu pourrais soulever
Le sol sans rendre impropre
L’endroit ; le laisser propre…
Comme tu l’as trouvé ! »
Notre sanglier, hure
Au vent, tout aussitôt
L’injurie comme ordure,
Lui fonce à la figure,
En lançant subito :
« À chacun ses affaires !
Comme toi, Animal,
Je fais et n’ai que faire,
Vieux, de te satisfaire !…
De toi dis-je du mal ?! »
Combien, sans situer
Bien ni Mal, croient couenne
Et groin infatués,
Que, comme ils sont, tu es ?!
Ce qui les dédouane…
© Christian Satgé – décembre 2013
J’ai apprécié cette joute verbale qui nous rappelle un peu l’homme des villes qui prend la nature pour un dépotoir. Cela nous ramène aussi à tous ces promoteurs sans vergognes qui pour gagner leur bien être détruisent la terre en construisant des immeubles pour des marchands de sommeil. Merci pour votre partage.
Tout à fait…
Vous avez trouver les beaux mots et ceux-ci javais pas encore lu..
Pour une fois je ne suis pas triste….. SOURIRE
Merci Christian
Anne