Le IVe Reich
Cette mort
et ses innombrables victimes.
Derrière elle sourient
perfidement, ceux qui ont repris
le pouvoir sur la planète.
Sans déclarations de capitulation
ou de guerre.
Et voici qu’arrivent les solutions de ceux qui
ne trouvent pas de solutions :
– Nous vous prions de monter dans les wagons !
Comment ça quels wagons ?
Les mêmes qui ont conduit
vos grands-parents
à Auschwitz
ou en Sibérie !
Devant cette mort,
on interdit même aux médecins
la consigne :
– Toussez, s’il vous plaît !
Mourir le dernier jour de guerre fait partie de l’Histoire non-écrite du sort du soldat inconnu. De par le monde entier, sur les monuments érigés à la mémoire de ce personnage collectif, on n’inscrit pas tous les noms de manière exhaustive, et ceux qu’on inscrit, sont aussi nombreux que les gouttes d’eau tombée sur la Terre.
C’est un remède, un médicament testé sur le vivant, quotidiennement, pour la « mort vêtue de
blanc ». Le sous-entendu poétique de ce recueil a le poids de la protestation contre un lobby perfide, représenté par la mort aux allures de paix.
Le symbole du drapeau blanc, réclamant jadis la paix, l’armistice, la capitulation, n’a plus de valeur aujourd’hui. Dans une guerre de guérilla ou de menace atomique (n’oublions pas Hiroshima, la première expérimentation atomique de l’Histoire de l’humanité), la mort a volé la couleur blanche de la paix, sur tous les fronts.
Le pire est de mourir le dernier jour de la guerre…
Que dire, l’écrire.