Dans un tweet récent le pape François nous invite à lutter contre les trois tentations qui divisent les communautés :
L’agent, la vanité et le bavardage.
Sur les deux premiers, personne ne contestera la pertinence, aussi allons nous nous pencher sur le troisième : le bavardage.
A l’école primaire, se faire prendre en flagrant délit de bavardage signifiait devoir présenter ses doigts au maître afin d’y recevoir les trois coups de règle en fer de rigueur.
Cela dit, à l’âge que l’on avait, on parlait concrètement, soit du goûter soit des lacets du maître qui trainaient. Mais le bavardage ambiant n’a rien à voir avec celui « d’époque ».
Cela commence en arrivant au travail lorsque l’on croise un collègue marchant en sens inverse dans un escalier ou dans un couloir : « Bonjour ça va,? » Une question qui n’en n’est pas une, vu que l’on est à 6 pas en dessous derrière ceux du collègue quand on ouvre bouche pour lui répondre. Cela relève de l’automate bavard plus que de l’humain poli.
Le bavardage se double d’un clavardage. La faute aux réseaux sociaux me direz-vous. On y bavarde juste pour bavarder, certains se lèvent à 4h du matin pour être les premiers à diffuser les potins du jours. Les deux enfants naturels du bavardage ont été baptisé Complot et Rumeur. Ne sachant plus penser par nous-mêmes, nous copion-collons, recopions et recollons. On met des citations entières dans la bouche de Sœur Theresa, de Nelson Mandala, et même dans celle de la vierge Marie qui bavarderait tous les matins en Croatie, ou dans celle de Jésus, son fils qui ne parlait que pour édifier et non pour nous dire « Salut, je reviens demain ». Par bonheur, son papa, Saint Joseph est épargné, étant le patron des taiseux : jamais un mot plus haut que l’autre, et même pas un mot de lui dans les Evangiles.
Grâce aux réseaux de cas sociaux, on se fait passer pour un ou une spécialiste de la médecine, de la climatologie, de la religion ou tout simplement des cancans du quartier.
On a longtemps énuméré les 7 péchés capitaux, mais ce travers semble un péché capiteux, un travers qui monte à la tête et qui nous la prend. Surtout que les complots du bavardage, comme tous les délires, sont toujours négatifs et alarmistes, mais jugés, hélas, de rigueur, comme les coups de règle de mon maître d’école : qui dit mot, maudit quelqu’un ou quelque chose, en résumé. Le silence n’est plus d’or. C’est le bavardage qui peut rapporter gros. En abonnés et en followers bien entendu…
Je crois que je vais devoir me taire avant d’être accusé d’avoir succombé à la tentation du bavardage…
Le silence est d’or, la parole est d’argent.
C’est bien connu 😉
Que reste-t-il au vermeil? Quelle merveille ?
A quoi fais tu référence?
A l’attribution de privilèges Vermeil, Or et Argent; ils vont toujours par trois, tout comme les noces.
Je garde pour moi … le silence est d’Or … il est souvent plus éloquent …
le bavardage pour ne rien dire …. il n’est pas pour moi …
je suis plutôt une silencieuse … comme ma fille (sourires) …
alors des huit péchés capitaux …
je ne m’en reconnais qu’un … la gourmandise …. si si …
et toi Alain …. tu as raison … fais attention de ne pas tomber dans le 8ème … (rires)
Belle journée à toi …. dans le silence ??? …..
Le silence est dores et déjà adopté par les commentateurs non verbeux !
Ta fille a du te dire qu’il y a de saintes gourmandises, mais il faut se garder de la gourmandise spirituelle !
Capito ! Je vous ai compris !
SI j’aborde la 9eme tentation ça sera symphonique et beethovénien. Un hymne à la joie.