L’astre solaire – Jean-Luc Richevaux

   Obscurité tragique d’une nuit qui s’efface puis trépasse
Laissant place à une aube féconde aux brumes fugaces
Qui s’évaporent puis disparaissent sur l’horizon lointain
Dans la douce chaleur de l’astre solaire devenu souverain

   On voit alors des gouttes de rosée qui perlent et ruissellent
En larmes délicates sur une nature qui rayonne et s’égaille
Par le souffle léger peu à peu réchauffé d’une brise friponne
Le jour se lève éclairant vaillamment une matinée polissonne

   Dans les prairie fleuries de coquelicots couleurs sanguines
Ou des odeurs champêtres parfumes un air encore humide
Mulots et musaraignes s’ébrouent et s’éveillent doucement
La vie enfin, reprend vigueur en un beau rendez-vous galant

   Quelques pas le nez au vent me mettent d’ humeur joyeuse
Sur ces chemins qui déroulent lignes et formes tortueuses
En lisière de sous bois obscures ou passereaux migrateurs
Virevoltant en tous sens dans un balai d’habiles voltigeurs

D’une source verdoyante coule en cascade l’eau bruyante
Formant au long de son chemin de belles mares vivifiantes
Où l’on perçoit libellules virevoltantes et tétards frémissants
Dans cette nature acceuillante en perpétuelle renouvellement

   Emouvant spectacle que nous fait cette journée qui s’éveille
Baignée de ses couleurs flamboyantes à nulles autres pareilles
Combien nous restent-il à vivre de ces belles aurores fécondes
Matrices exeptionnelles de cette vie parfois bien vagabonde

   Cette nature mère nouricière d’individus bien peu doués
A respecter celle qui nous a généreusement bien tout donné
Que certains voudraient surexploiter à des fins de rentabilité
Sans se soucier plus que cela de l’avoir souvent défigurée

 Un sol pollué en toute impunité par des gens peux scrupuleux.
De cette terre fertile qu’il martyrise par leurs orgueils hideux
À vouloir toujours les transformer en zones constructibles
Ou bien à les creuser pour enfouir leurs déchets imputrescibles.

 

 

 

   Devoir ainsi en faire des zones à défendre, ou aussi à protéger
Pour que l’on ne puisse y construire d’étranges monstruosités
Que sont ces aéroports bétonnés traversés de pistes bitumées
Figures monstrueuses d’une société aux valeurs dégénérées

    Se révolter et se battre dans des envies sans limite et sans fin
Rêve d’utopie ne sont qu’illusions et chimères diront certains
Ils ne savent très souvent que médire et bien moins reconstruire
Continuer à défendre cette nature magique qui ne fait que mourir

   Voila l’honneur qui est le nôtre femmes et hommes amoureux
D’un pays qui s’éteint à pas ouvrir les yeux et rester silencieux
Se rebeller sans faillir et bousculer cette société compromise
Dans un confort servile d’une vie qui n’est pas assez insoumise

   Obscurité tragique de cette nuit en retour d’un triste crépuscule
Amènera-t-elle dans une aube nouvelle de beaux préambules
Entrées en matière pour de nouveaux horizons pas top éloignés
Pour que l’astre solaire puisse enfin réveiller une terre regénérée

© Jean-Luc Richevaux – 30/04/2018

 

 

 

 

 

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