Tu sais toujours le gros que pour une livre perdue
Le pèse-balourd indique toujours un kilo en trop.
Pour chaque crampe abdominale impromptue
Ton estomac rouspète vide comme un tonneau.
Le matin en te vitrifiant dans ton sale miroir
Tu voudrais absolument que ta taille se résorbe.
Mais il y a les mauvais jours où tout se dérobe
Et le soir venu tu manges, abrité dans ton isoloir.
Les chairs alors deviennent ton ennemi mortel.
Elles puent encore plus que ceux qui les abattent
Et se mélangent insidieusement dans ta cervelle
À ce corps maladif et ses muscles qui combattent.
Tu disparais lentement vers la victoire finale
En route pour l’ultime, le dernier des combats.
Rien ne te délivrera de cette peine capitale
Et squelettique tu sombreras dans le coma.
2011