Je vis dans un amplificateur de douleur
Avec tout ce qui peut m’arracher le cœur.
De ce circuit s’écoule et s’évapore mes pleurs
Ignorés de la cohue qui en sanctifie toute l’horreur.
Je suis quelque part dans ce foutu labyrinthe
Où je délire entre la vie et la mort, si loin de moi
Et pourtant si près de vous, de cette lumière éteinte
Qui m’agace avec ces chiottes et ce corridor étroit.
Et ce moi qui ne veux pas mourir dans cette ailleurs
Qui se moque bien de mon immortelle ou mortelle précarité.
Fut-elle accomplie ou pas, je m’y égarerai si peu railleur
Dans ce qui m’éviscère l’égo avec cette souffrance mi-voilée.
En fait je traverse mon temps, son espace embrouillé
Qui m’aspire dans cette forme d’induction métaphysique
A travers ce fil conducteur indéfini et court-circuité
Dont je suis l’hôte abreuvé de toute sa sémantique.
En fait c’est tout ce que je suis et c’est tout ce qu’il me reste.
Le jeudi, 24 mars 2022
Vade retro amplificas ! Tes mots seront les freins de cette amplification !
Effectivement lorsque je les écris tout semble s’apaiser un tant soit peu.
C’est le portrait d’une agonie non-avérée, rescapée à minuit moins une par la médecine moderne en mars 2022.