Dans quelques jours, tu quitteras la grande maison
Où tu as vécu durant toutes ces belles années
Pour t’en aller vers un nouvel endroit, Cairon
Qui deviendra ton second foyer désormais.
Les années filent, tu as bientôt cinquante-trois ans.
De mon côté, j’en ai cinq de plus : cinquante-huit !
Je me souviens quand nous n’étions que des enfants…
C’était hier mais comme le temps a passé vite.
La journée de dimanche se termine, vient le soir.
Je t’écris ces lignes en pensant à toi Lalie.
Alors que des images me reviennent en mémoire,
Tu t’en vas vivre à des kilomètres d’ici.
J’espère, oui, que nous pourrons te rendre visite
Pour ainsi passer un bon moment avec toi.
Et faire avec toi, quand tu étais plus petite,
“La p’tite bête qui monte”, “mains chaudes” tout ça avec toi !
Parce que tu n’as pas eu comme nous la chance
Celle d’être normale, tu es née handicapée,
Nous t’avons aimée et choyée dès ta naissance
Sans oublier aussi, oui, de te protéger.
… Nous sommes en vacances tous les cinq et c’est l’été.
Papa et Christian sont en train de se baigner.
Pendant qu’avec le sable nous faisons des pâtés,
Maman, à l’abri, lit un roman policier.
Un autre endroit, une autre année pour s’amuser
Dans cette belle chambre que nous partagions toutes les deux
A jouer oui, à la dînette ou à la poupée,
Je garde de tous ces temps des souvenirs heureux…