La terre désolée – Olivier Gatin

La Terre Désolée

C’était là, autrefois, la vie dans son désir profond

Et toutes les étoiles chatoyantes faisaient commerce

Des prières sacrées d’enfant des fruits et du labeur

Pour rendre la promesse faite, un acte pour l’Homme.

C’était enfin ce que nous espérions – Crédules visages.

Le monde est devenu et la nuit a enflé de parfums suaves

Les esprits balançant devant les ténèbres grandissantes.

C’était l’ivresse de l’impossible rendu vrai comme la mort

Et tous se délectaient à son sein de pue et de bile

Se sevrant même de la lumière du jour de la Grâce divine

Pour être entièrement conquis par les Princes et les destructeurs

Parce que la Peur que les anges eux ignorent – pouvoir du cœur

La Peur était un fardeau pour les mortels que nous étions

Il nous faut le désir oui et le plaisir d’être dans l’amour véritable

Mais nous ne pouvions l’imaginer avec la peur terrible d’être.

Parce que tout devenait vraiment possible nous ne regardions plus

Aveuglé par la clarté de la lune veilleuse des âmes errantes

Elle avait toutes les rubis et tout l’argile à elle, l’argile de la pensée

Celle qui invente le monde de demain, cette espérance était nue

Dévorée assoiffée de plus – d’une énergie qui rendait malade le cœur

Et comme il ne venait aucune réponse à la Peur d’être dans les hommes

Ils ne voulaient simplement plus se voir par son miroir et son autorité.

La peur pourtant fait des principes et des rites qui donnent sens à l’Homme

Oui vraiment dans cette sinistre nuit du monde noir de terreur nous avons voulu

Cesser d’avoir peur pour vivre dans les ténèbres quitte à ne plus être humain

Et devenir des ouvriers d’un destin de morosité et de médiocrité.

De sentiment tièdes – d’espoir oublié en courage léger nous avons faillit

Et la Terre fut entièrement recouverte par la nuit et la désolation.

Les hommes se voyaient eux-mêmes de la catégorie des bêtes infâmes

Des pourvoyeurs du sinistre des adorateurs de la catharsis des menteurs !

Des voleurs et des brigands tout ce spectacle de la fausseté était devenu un jeu

Un simple jeu des esprits retord et malveillants qui gravissaient leur prestige

Ce mal infecte qui coordonne le mérite pour les limbes et les sacrifiés

Ceux qui ne connurent et ne connaitrons jamais la grâce d’un soleil noir.

Et nous avions peur soudain d’être de la fange et non d’Abel et tel Caïn

Nous avons tué en nous la lumière sœur pour vendre la terre au silence de la raison.

Et cette folie était servit par les sergents de la bêtise pachyderme de haine

Qui pansent leur festin aux yeux de tous sans autres distraction que de voir mourir

Parce que c’était le châtiment des temps modernes que de vivre vite et sans âme

Sans plus jamais entendre la poésie et la contemplation respirer dans nos idées.

Ce souffle léger qui éteint la peur s’était essoufflé avec la Peur d’être ou de ne pas être.

Shakespeare avait cette vision prophétique de celui qui veut être plus que l’acteur

Mais tout le spectacle et bien que le théâtre fût sombre et sanglant sur Terre

Tout le monde redoublait d’effort pour être dans la partie la vérité sans recherche

Simplement parce que toute la vérité était enfouie dans les tréfonds de la Grandeur

Et nous nous satisfaisions de ne plus voir le monde comme une mère et son enfant

A qui ont ordonné, c’est vrai, mais à qui on apprend. Et tout grand homme s’arrachait

Le devoir d’être la vérité et la réponse à la vérité c’était la terre désolée.

Et nous avons enfants des brumes charmant la marge de la marche du monde

Marcher longtemps pour venir des nuages graisseux de l’oubli vous rappelez

Que Dieu c’est absenté de l’Homme ! et que son silence est plus terrible que la mort

Il est se gouffre sans fin qu’on rempli chaque jour de fausse réponse et de vrais mensonges

Ceux qui trahissent et font mal, ceux qui oublie que l’amour est un sentiment et un acte

Et qu’il faut avoir peur de vivre sans amour ! parce que c’est le ciment du Vivant.

Alors nous maudit que nous sommes je me demande à quoi sert votre vie dans ces actes de la mort,

Et qu’avez-vous fait pour que la vie soit un sens et la Raison une auberge de rire – un havre de paix ?

Rien vous n’avez rien fait sinon vous désoler avec la terre et vous enfermer dans le ventre de la nuit

J’ai du chagrin et une foi renouvelée de ma savoir atroce et incompris de vous

Parce que je me suis laissé comme d’autres envahir par le doute sur la nature du monde.

Et ce que je vois dans ce théâtre de la banalité qui refuse la peur c’est que la peur remplace Dieu.

Rien vous n’avez rien fait pour marcher en sa compagnie et écouter les anges rafistoler le temps

Le temps qui passe et qui nous surprend chaque jour qui nous rassemble un peu plus

Nous les enfants de brumes dans la plainte et l’infortune nous allons voyez vous

Prendre notre part de lumière loin des cavernes de la nuit qui hurle la peur en vous.

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Olivier Gatin

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bonjour, j'ai 43 ans je suis artiste poète et slameur depuis bien 15 ans, j’écris beaucoup, j'aimerai participé ici au groupe d'écriture et mettre en avant mon blog autour de mes écrits, de la musique de mes diverses lectures... au plaisir de vous lire
www.moonz.canalblog.com et le lien vers mon recueil Re-présente: https://drive.google.com/file/d/10qtXsGH8gT3x5lGtKcrTp4_FO-TnISsv/view?usp=sharing

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