La taverne du bout du monde.
Face à l’océan, à quelques milles du port
se trouvait le vrai confessionnal
celui où les hommes s’épanchaient
en jurant sur tous les Dieux.
Dans ce lieu-dit, il n’y avait que deux choix
La taverne ou l’église.
Le capitaine poussa la porte de ce lieu maudit de tous.
La fine fleur de la poésie, refaisait le monde
Fredonnant des chants marins
évoquant le bal des naufragés
faisant revivre les souvenirs de ses terres lointaines.
Le rhum coulant à flots, ils vous narraient alors
des mots venus d’ailleurs : des odeurs d’épices,
de soies sauvages, de légendes
des sirènes à cheval sur des licornes
Parole de capitaine…
La taverne des pirates au fil de la nuit
devenait l’auberge des poètes.
Rhum faisant, les mots devenaient plus faciles
les souvenirs jaillissaient
telles les cinquièmes rugissant.
Une corne de brume se fit entendre.
Le ‘’ Va savoir’’ attendait sur le port
le retour de ses marins
qui rentreraient ivre de se mal de terre
surveillé par le roi de l’océan
et de la mouette rieuse
qui se moquaient du temps
et de l’âge du capitaine.
Au petit matin, les marins qui sortaient de l’auberge
croisaient les bigotes qui se rendaient à l’église,
accompagné de l’abbé Chamel.
Ses grenouilles de bénitiers se signaient
aux passages de ses matelots
aussi sûr, que s’ils avaient vu le diable.
Ses écrevisses de remparts tanguaient autant
que leur chaland par mauvais temps.
Le capitaine s’arrêta devant son chalutier
se mit a rir en lisant la phrase inscrite sur la coque.
On ne baptise pas un bateau camembert, de peur de le voir couler…
Merci pour ce partage d’une grande profondeur !
Toujours heureux de te lire. J’aime tes histoires qui me font penser à l’humour de Brassens.