La jeunesse, le désir mais la vie…. – Philippe Dutailly

         Encore fascinés par leur adolescence,

         À l’âge où la vie à sa belle décence,

         Par un beau jour baigné des lumières du printemps

          Le grand amour les figea et arrêta le temps.

         Hélas les heures créent des tracas arbitraires,

         Des contretemps fâcheux où Paul doit se soustraire

         À quitter Auraline pour un sombre travail

         Retardant, par ce fait, l’heure des retrouvailles.

         Dans un pénitencier pour élèves modèles

         Elle suivait les cours en étant infidèle

         Préférant ce garçon, ensemble sympathique,

         Aux ennuyeux ensembles des mathématiques.

         Et contre leurs parents, le patron, les professeurs,

         En secret, ils échangeaient des moments de douceur

         Où le concert des corps imposait son empire

         Jusqu’au fatal instant où les influx expirent.

         Puis vint la délivrance au jour de leur union.

         Ils pouvaient se donner contre toute opinion.

         Lorsque l’enfant parut, comme par enchantement,

         Il prit toute la place dans leur appartement.

         Mais le temps transfère, aux crocs des lassitudes,

         Les bonheurs qui, pourtant, planaient en altitude

         Et à croire que les heures devaient les fortifier

         Ils laissèrent, doucement, la vie les statufier…….

                                         © Philippe Dutailly – 17 04 1986

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Philippe DUTAILLY

Philippe DUTAILLY (89)

Tombé amoureux de "L'albatros" de Charles Baudelaire, poème appris lorsque j'étais 'écolier et nourri au hasard de Victor Hugo, Georges Brassens, Léo Ferré, Lamartine et beaucoup d'autres, j'ai commencé à faire rimer les mots vers l'âge de 18 ans. D'abord très inspiré par Brassens, j'ai pris, au fil du temps, mon autonomie pour en venir à des textes plus intimes qui, pour certains, servirent d'exutoire à des émotions mal vécues.

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Alain Salvador
Membre
8 octobre 2021 23 h 52 min

Le temps est un assassin sournois, il détruit lentement.Quelquefois l’amour lui résiste.