Je me vois encore enlacée dans tes bras
Corps à corps nous donnant le frisson
Au temps de nos quinze ans aux Lilas
Tanguer, sans nous poser de questions.
Trois stations de métro nous voilà arrivés
Devant ce grand café où nous allions danser
Une grande salle où la boule à facettes
Scintillait de mille feux au plafond en vedette.
Nous plongions au milieu du parquet qui glissait
Faisant attention et dès que la musique reprenait
Sur un rythme à trois temps dans un tourbillon
La valse nous emportait dans un envol de papillons.
L’orchestre entamait le tango que nous attendions
Résonnait d’un tempo où enchaînés l’un à l’autre nous étions en communion
La chanson « Sur le chemin de ta maison »nous embarquait
Dans des moments de désirs et de projets.
Texte de Colette Guinard

Je suis mariée à Jean depuis 63 ans ,nous nous sommes connus gamins 14 et 17 ans , nous nous aimions d’un amour idyllique qui avait enrichi ma vie et m’avait donné des ailes ,de l’inspiration pour la peinture, la sculpture, la poésie , je suis en fauteuil roulant depuis un
A V C, datant de 2007, Jean m'a totalement abandonnée à ce moment là, après une forte dépression.
Jusqu'ici, je vivais dans une résidence seniors afin d’être proche de mon époux qui lui, est en face dans un Ehpad depuis 3 ans,en fauteuil roulant lui aussi, ayant fait un très grave A V C, il a perdu toute son autonomie mais garde intact son intellect ce qui nous permettait de vivre quelques bons souvenirs ensemble, lui ayant accordé mon pardon , sur ces années perdues depuis mon A V C !
Mais là j'ai besoin d'espace, alors, je vais rejoindre mon fils cadet Laurent afin de vivre définitivement à ses cotés au Maroc, quant à mes enfants d'ici et mon époux je les contacterai à la webcam
Nos quatre enfants nous ont donné une grande famille .Malgré un chemin difficile, rien ne vaut la vie, elle mérite d’être vécue
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Colette, vous avez le don de réveiller les souvenirs. « Sur le chemin de ta maison/J’ai rencontré l’espoir », « Violetta », « Nuits », etc. « Des tangos y en avait des tas », comme le chantaient Caussimon et Ferré. Je les ai entendus, dansés maintes fois. Pas glissés et déboités… Mais c’était le monde d’hier ! N’est-ce pas ?
Magnifique survivance ta mémoire vivement et musicalement affective chère Colette !
Et bien redanse maintenant !
Merci, Colette, pour ce beau partage qui fait revivre des instants formidables !