La dernière cellule – Marcel Charlebois

Elle est depuis peu manquante!
Dans son dernier tour de piste
Il a fallu que dans cette brocante
Elle y signe l’armistice, se désiste.

Au dernier moment avant de sombrer
Elle disparut noyée dans cette écume,
Fière de quitter enfin ce corps embrumé.
Le tout dernier de sa race qui s’enfume.

C’est la vie qui s’en va et qui étincelle.
Pensait-elle comme au tout premier jour,
Dans cette éternelle froidure temporelle
Là où dansent les mortiers et ses troubadours.

Elle pleure et sanglote de n’avoir su vivre
Des miettes et de leurs si infimes particules,
Perdues qu’elles furent dans ce maudit livre
À pavaner et cracher dans ce délire si ridicule.

Le samedi, premier août 2020.

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Marcel Charlebois

Marcel Charlebois (103)

J'habite au Québec, à Montréal plus précisément.J'ai découvert à l'âge de 15 ans mon amour des lettres. À la bibliothèque du lycée, j'ai d'abord dévorer les bouquins avant de fignoler ma plume. J'ai aussi depuis comme vous le constaterez fait mon chemin dans cette vie empruntée aux aléas des caprices qui en contrôlent l'existence. Certes j'épluche les lettres tant bien que mal et tant pis, cela me convient parfaitement. Alors me voici sans fioritures et dans mes expressions les plus simples. Voilà donc ma description du fouillis par lequel chacun d'entre nous s'abandonne inéluctablement.

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Brahim Boumedien
Membre
2 août 2020 14 h 57 min

Merci, pour ce partage poétique intéressant et utile !