| Méditons sur une célèbre parabole de Jésus : |
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? |
Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ! »” |
Depuis deux millénaires, on est tenté de mal lire ces mots et d’y faire un contresens. N’appelle-t-on pas la personne qui file un mauvais coton, pardon une mauvaise laine, une brebis égarée ? On met la responsabilité et pour un euro de plus la faute sur la brebis qui s’est éloignée du troupeau.
Je ne peux m’empêcher de faire une toute autre lecture de cette magnifique parabole. Elle nous est partagée le jour de la fête du sacré cœur de Jésus, c’est donc du côté du cœur et non de la brebis qu’il faut porter son regard.
Je pense à Raoul Follereau, à Jean Vanier et Charles de Foucault et à tant d’autres hommes, mais aussi de femme, qui, à la suite d’une rencontre, ont tout quitté pour venir en aide à une personne abandonnée par le troupeau ; A chaque fois, ce fut l’étincelle qui va transformer et leur vie et celle de la brebis écartée, faisant de ce cœur un cœur de pasteur pour toute la durée de leur existence.
Voyons donc Raoul Follereau, célèbre journaliste et écrivain, s’enlisant dans le sable dans un désert du Maghreb. Il aperçoit au loin un homme seul quitte sa jeep pour aller lui demander de l’aide, mais aussitôt le chauffeur le rappelle : « Ne l’approchez pas, c’est un lépreux » ! 2000 ans après Jésus, on envoyait encore les lépreux mourir dans le désert avec une crécelle à agiter en permanence pour faire fuir les brebis saines.
Raoul a tout quitté, dont son troupeau professionnel et ses lecteurs, pour donner toute sa vie aux lépreux, à cause de la rencontre avec l’un d’entre eux qui a touché son cœur qui s’est révélé comme un cœur de bon berger. Il en fut exactement de même pour Jean Vanier, philosophe et gouverneur du Canada, qui quitta tout quand il rencontra Raphael, un trisomique jeté à la rue dans le village de sa maman et fonda l’Arche.
Vous trouverez aisément d’autres figures semblables du côté des hommes comme des femmes, des bergères devenues des Mère Térésa, des sœur Emmanuel et pléthore bergers et bergère anonymes.
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “
L’habit ne fait pas le moine.
L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le coeur😉
Il est temps de sortir de la grande illusion basée sur le paraître. C’est le plus grand piège de l’humanité avec la peur.