Immense était l’aurore – Camille M.

 

Immense était l’aurore, prometteuse et riante

Et le jour se levait sur un lac endormi

Tourbillons enchanteurs vaquaient entre les vies

Et le lac frémissait de ridules moussantes

[dépérir­­­]

Saveurs d’un autre monde enveloppant l’atmosphère

Où la sororité s’impose telle une reine

Echanges et créations florissaient dans l’arène

Candeurs invétérées y mûrissaient dans l’air

[illusion]

 

Et puis vinrent les délices, un arc en ciel jaillit

Blandices évanescentes folâtrant sur les temples

Ardeurs miraculeuses que les grands dieux contemplent

Etonnés, puis navrés du chemin de la vie

[apogée]

Invisibles ténèbres s’immiscent alors soudain

Et les cœurs mis à nus s’affolent en criant

Effroi du paysage, obscurs brouillards givrants

S’abattent tel Lucifer, figeant le pur écrin

[espoir]

Le brouillard a mué, invoqué le tonnerre

Féroce et sans ambages, il a tout dévasté

Alors la morne plaine apparut, façonnée

Et l’hiver de son âme revécut, coutumière

[ouverture]

 

C’est alors que l’esquisse de la sculpture vivante

Prit forme non sans douleur, émergeant du marais

Boueuse, informe, timide, encore elle hésitait

Allait elle prendre vie, s’exalter, enivrante

[promesse]

Ou bien laisser le poids de l’histoire, maléfique

Ecraser et poursuivre l’intrépide en devenir

Merveilles et longs présages envisagent l’avenir

La sculpture animée, la morne plaine abdique

[lumière]

Ainsi le paysage ravagé par l’hiver

Nourri de formes nettes, qui jamais ne s’égarent

Chassera les attentes, et l’imprécis brouillard

Et dans la paix des âmes écoutera Jupiter

[abandon]

 

© 2017  *Camille M.

 

 

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Un peu touche à tout.
J'ai toujours écrit des poèmes.
Peu en général.
Mais bien envie de m'y remettre ces derniers temps!

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