Il vente
Il ne cesse de venter
Le vent souffle
Il souffle et ne cesse de souffler
Ici ces temps
Et je me demande bien ce qu’il dit
On dirait qu’il annonce l’orage ici
On dirait
Mais pourquoi
Il souffle et ne s’arrête pas
On dirait qu’il fait des tourbillons
Et gronde et chante et Lance des canons
Quelque chose ne tourne pas rond
Ça me parait bizarre un peu bidon
Peut-être qu’il faudra ajuster des instruments
Nous sommes le 23 Mai
Printemps
Le vent souffle je l’entends
Je l’entends et j’écoute et me demande
Qu’est-ce qui s’annonce à l’horizon
On est toujours en confinement
Le vent souffle, s’arrête et reprend
C’est comme un enchainement
De vagues de vents de la mer de l’air
En mouvement
Comme une mer d’eaux en colère qui se déchaîne
Et se déhanche dans une guerre de danses
Une danse de guerres
Le vent souffle l’entend-on
S’il est en colère
On ne peut que le laisser faire
Je l’écoute et je me tais
Le Pater est aux commandes
C’est peut-être lui qui est fâché
Je l’entends le vent
Il souffle
Mais je n’ai pas peur
Même si ça effraie
Le vent souffle
Il souffle fort encore
Et les oiseaux quant à eux chantent
Je les entends dans la cime d’arbres
Je les entends assis là sur leurs bancs
Des branches que berce le vent qui balance leurs chants et transporte leur musique
Qu’orchestre le Chef
Le vent souffle
Et le soleil lui regarde
Les yeux grands ouverts
En nous donnant généreux
Sa lumière qu’il partage
Et qui réchauffe nos cœurs
Mais que nous dit-il le vent
Qui souffle en rafales
Se peut-il qu’il déverse sa vive émotion
Ou qu’il veuille tout simplement
Purifier l’air de ces temps de misères
Le vent souffle
Le vent souffle fort
Et c’est lourd par moment
Je reste au repos à l’intérieur
Avec le Pater qui veille
Je reste au repos
Et sur moi-même je veille
Je ne sais pas ce qu’il a dit
Au vent qui l’écoute de faire
Ce n’est pas pour l’instant
Mon affaire
Le vent souffle
Et on dirait que j’entends
Des draps secoués qui s’arrachent et se déchirent
Pour que se réveillent des consciences assoupies
Et qu’elles veillent et prient
J’écoute et j’entends
C’est déjà le soir
Le vent souffle encore
Et le Maître qui orchestre tout
Veille je sais et voit tout
Il nous voit tous
Il veille le jour
Il veille la nuit
Son Mot le dit
Il est au contrôle
Il sait ce qui se joue dehors
Il connait l’air de la musique
Le Pater sait
Je me tais
Car je parle depuis hier
Je ne peux plus dire Bonne nuit
C’est le matin
Déjà le 24 Mai
Printemps
Le vent veille
Il souffle encore
J’arrête de parler
Chantent des oiseaux
©Lucienne Maville-Anku, 23, 24/05/20 02:08
Tout à fait, Noureddin.
C’est beau ce que vous dites.
Symphonie de nos voix. Le même orchestre.
Super. Merci.
Tout à fait.
C’est beau ce que vous dites.
Symphonie de nos voix. Le même orchestre.
Super. Merci.
Bonjour Lucienne,
Un peu comme si je regardais par la fenêtre…
Si vous parlez tout bas, les oiseaux continueront de vous accompagner.
Merci bien.