Hommage au temps – Lucienne Maville-Anku

Pourquoi dis-tu cela du temps
Mon cher ami
Le temps sais-tu pourtant
Peut être bien clément
Le temps qui sait si bien courir
Le temps qui sait si bien voler
Le temps qui sait si bien passer
Le temps que l’on veut dépasser
S’évapore-t-il comme un nuage
Ne fait-il bien de s’esquiver
Qu’on ne veuille au vol le saisir

Qui voudra donc relever ce défi :
Il faut le saisir au vol
Si intelligent est l’oiseau du temps
Ne veut-il être mis en cage
Pourquoi dis-tu cela du temps
Mon cher ami
Tu dis qu’il est imperturbable
Et conviens-tu que de nous perturber
Peut être sa seule et unique qualité
La seule chose qu’il sache faire de bien
Pourquoi dis-tu cela du temps
Mon cher ami
Du temps qui fait pleurer nos plumes
Et nous fait écrire des volumes
Et coulent coulent coulent encore
Les larmes de nos vers
Et les vers de nos larmes
Sur des lignes de pages et des pages de
lignes
Au temps je rends ici hommage
Passe-t-il et ne repasse-t-il
La mémoire fige ses histoires
Et l’histoire fige nos mémoires
Hommage ici je rends au temps
Qui au fil de lui-même fidèlement
Nombres de poètes et d’écrivains
D’artistes sans noms et de renom
A aussi éminemment inspirés
Certains dans l’ombre sont restés
Plumes perdues que l’on n’a ramassées
Pour tous au temps je rends hommage
Ils ont par lui au vol été saisis
Et sur des lignes de belles pages
Et des pages de belles lignes
Ils ont laissé des traces d’écrits si beaux
De si belles histoires
Et de si belles poésies
Et si bien sait-il le temps nous dicter l’heure
Et nous ramène au passé le sablier
Chaque fois que l’on est trop occupés
Et qu’insouciants on ‘oublie de l’instant l’heure et de l’heure l’instant de son aujourd’hui qui passe et ne repasse
S’allonge-t-il quand il se raccourcit
Et se raccourcit-il quand il s’allonge
Comme fait le ver de terre qui sort de la terre et y retourne en se tordant
Sont-elles les années de nos vies toutes comptées
Au temps je rends ici hommage
Alain mon cher ami poète
Le temps qui se veut libre tu l’apprécies
Et tu t’adonnes bien à l’écriture
Se fait pour toi le temps utile
Le vois-je à ta plume habile
Est-il le temps précieux ton fidèle ami
Au temps je rends ici hommage


@Lucienne Maville-Anku, 21/10/21, 06:50

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Lucienne Maville-Anku

Lucienne Maville-Anku (739)

"C'est en écrivant que j'apprends à écrire."
Je suis originaire de la Martinique, une des charmantes petites iles de la Caraïbe, et vis au Royaume-Uni.
J'écris depuis de nombreuses années, et ce sont les autres, dans un premier temps, qui par leurs nombreux encouragements et appréciations a la lecture de mes textes m'ont aidée à prendre conscience que j'avais des talents à valoriser.
Ce désir d'écrire et de mieux écrire qui niche en moi depuis l'âge de 15 ans n'a jamais cessé d'aller croissant. Aussi, j’expérimente que c'est le fer qui aiguise le fer, et que plus j'écris, plus je désire écrire, et apprends de la sorte à écrire en autodidacte, par le soupir, par le désir, comme un feu qui s'attise.
La Poésie elle-même m'enseigne, j'apprends d'elle et découvre plus de sa beauté et sa diversité en lisant et en appréciant ce que d'autres écrivent et expriment, notamment sur cette plateforme, terrain de partage et d'expérimentations où foisonnent tant de talents qui m'émerveillent. C'est une vraie galerie d'arts uniques.
J'écris et développe cet art d'écrire en cultivant ma relation avec la Poésie, 'bon pédagogue’ qui m'instruit et m'éduque, et l'écriture elle-même qui comporte aussi des vertus thérapeutiques contribue à mon développement personnel. Cependant, j'ai souvent désiré participer à des programmes de formation pour parfaire mes talents et la stylistique.
J'ai compilé déjà plusieurs recueils de textes poétiques que je souhaite "dé-confiner" pour les mettre à profit, partant du principe que ce que l'on partage, on le gagne, et ce que l'on garde, l'épargnant à l'excès, on le perd.

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Alain Salvador
Membre
20 octobre 2021 22 h 54 min

Oh mon amie, ma chère Lucienne
Au temps je ne fais nul affront
Lorsque je pense qu’il ne passe
Je préfère qu’il soit éternel
Tout ce qui passe un jour s’efface

Me comprends-tu quand je te dis
Que telle une âme que je suis
Je préfère haut le survoler
Plutôt que de courir après.

Sil est figé sur sa surface
A l’aide de ma plume dorée
Je graverai sur cette glace
Les mots de mes joies, de mes maux.

Le temps est une image abstraite
Éternellement il durera
Mes rides par contre sont réelles
Mon corps bientôt dépérira

Si le temps passe il voyage
N’a-t-on jamais vu voyageur
Ne pas finir dans une gare
Un jour ou l’autre arrive l’heure

J’ai bien grillé quelques neurones
A répondre à ton long courrier
Peut-être même s’est creusée
Une ride supplémentaire

Dans l’immensité de l’espace
Le temps assis, les fesses calées
Sur le trône de l’infini
M’a vu voyager sans bouger…

Mais tout ceci n’est que poésie…