Féérie oculaire
Les yeux grands ouverts et la bouche figée par l’instant
Suspendus aux lèvres de leur imagination
Appréhendant ceux qui ne rêvaient que peu souvent
En occultant de leur univers privilégié la chance du moment
Naïvement, ils entamaient un semblant de conversation
A la limite de la crédibilité qui les rend si émouvants
Sans se soucier un seul moment du fruit de leur invention
Pour l’enchantement des plus grands ou de leurs descendants
Et que dire quand cela ne sera plus
Faute de la crédulité de certains à rompre la vérité
Jetant sur de fausses nouvelles espérances leur dévolu
Qu’au fil du temps ils auront sporadiquement égaré
Gardons nos âmes juvéniles le plus longtemps possible
Et préservons nos chères têtes blondes de ce monde pernicieux
Pour voir encore briller dans leurs regards si sensibles
La même étoile grandissante au fond des yeux