Le temps s’en va vivant d’espoir
Fait de mes jours l’éphéméride,
Jette mes joies et mes déboires
Conte ma vie et fait mes rides…
Autant en emportent les eaux
Lac du tendre mer des soupirs
Baignent mon cœur rincent mes os
Cachent mes peines sous un sourire
De cette rivière qui nous désarme
Je vois passer des paysages
Vallées fleuries, vallées de larmes
Un bouquet fait de tous mes âges
Ne remontons pas au déluge
Ni à l’éden de notre enfance
Tout est présent et fait grabuge
Tohu bohu des expériences
Parfois je ris, parfois je pleure
Je sais aimer et non haïr
Ange à deux têtes, monstre à deux cœurs
Que la raison ne peut vous dire
Véronique Monsigny,
le 23 septembre 2022

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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