
S’imaginer tous qu’on soit
Le vent en un court instant
Un grand balai dans les mains
Mais que balayerait-on…
LMA, 24/10/25, 2025
Partager la publication "En un court instant (Tanaga) – Lucienne Maville-Anku"
Lucienne Maville-Anku (862)
"C'est en écrivant que j'apprends à écrire."
Je suis originaire de la Martinique, une des charmantes petites iles de la Caraïbe, et vis au Royaume-Uni.
J'écris depuis de nombreuses années, et ce sont les autres, dans un premier temps, qui par leurs nombreux encouragements et appréciations a la lecture de mes textes m'ont aidée à prendre conscience que j'avais des talents à valoriser.
Ce désir d'écrire et de mieux écrire qui niche en moi depuis l'âge de 15 ans n'a jamais cessé d'aller croissant. Aussi, j’expérimente que c'est le fer qui aiguise le fer, et que plus j'écris, plus je désire écrire, et apprends de la sorte à écrire en autodidacte, par le soupir, par le désir, comme un feu qui s'attise.
La Poésie elle-même m'enseigne, j'apprends d'elle et découvre plus de sa beauté et sa diversité en lisant et en appréciant ce que d'autres écrivent et expriment, notamment sur cette plateforme, terrain de partage et d'expérimentations où foisonnent tant de talents qui m'émerveillent. C'est une vraie galerie d'arts uniques.
J'écris et développe cet art d'écrire en cultivant ma relation avec la Poésie, 'bon pédagogue’ qui m'instruit et m'éduque, et l'écriture elle-même qui comporte aussi des vertus thérapeutiques contribue à mon développement personnel. Cependant, j'ai souvent désiré participer à des programmes de formation pour parfaire mes talents et la stylistique.
J'ai compilé déjà plusieurs recueils de textes poétiques que je souhaite "dé-confiner" pour les mettre à profit, partant du principe que ce que l'on partage, on le gagne, et ce que l'on garde, l'épargnant à l'excès, on le perd.
Bonjour Lucienne,
Poétiquement,
Faisons confiance
Au Vent.
Cordialement.
G.L.
Sans le vent, le ruah de vie,
Et le souffle qui nous anime,
Ne serait-on ainsi mobiles,
Sur cette terre qui tourne en rond.
–
De mouvement en mouvement
Essentiellement ne va-t-on…
Se déplace le vent qui tout met
Sens-dessus-dessous s’il le veut.
Un pas après l’autre on avance,
Sûrs qu’ainsi l’on y parviendra
–
Demain ne sera aujourd’hui.
En avant tous l’on est conduits,
Suivant la voie de son destin.
Sait-on, c’est vrai, du vent la main,
Obéissant à l’ordre divin,
Unissant tous nos sens, vient bien
Sûrement et loin nous conduit.
LMA.
Deux vers avaient été omis et rendaient l’acrostiche-réponse à Jean-Marie boîteux, alors j’y ai remédié, pour une meilleure lecture.
Lorsque j’ai écrits ce texte, je pensais à la saison de l’automne, et au vent qui dénude vulgairement les arbres et emporte et transporte le feuillage de leurs habits.
Je pensais aussi aux monçeaux de feuilles que je vois tapissant le sol que la pluie vient mouiller…, et qui font glisser si l’on n’est pas prudents.
Et je me disais, mes pensées vagabondant, revoyant le monde, fait du ‘beau’, du ‘laid’ et de l’affreux, de bonheurs et de malheurs, oui je pensais disais-je, que si j’étais le vent… et je semblais ne pas vraiment savoir ce que j’aurais vite balayé, voyant que sans le vouloir, les mots de mon ‘tanaga’ avaient formé l’acrostiche “SLUM”.
J’eus donc alors envie de tout effacer et de recommencer. Cet acrostiche m’a accrochée.
Comment rester, en effet, indifférents à la réalité de la pauvreté qui frappe tant, l’état d’insalubrité dû à…tant d’inégalité et d’injustice, la dégradation d’êtres humains, portant l’Imago Dei, l’exclusion des uns pour l’inclusion d’autres…, toute cette misère, toutes ces guerres pour la guerre et le pognon pour l’argent, la stigmatisation et l’injustice sociales…
Je sais que vous comprendrez que c’est là un cri… Et ne sera-t-il le dernier, parmi tant d’autres cris, pour tant d’oiseaux et d’oisillons blessés.
Mais alors, avec un ‘balai’ qui ne soit du tout lié ou clnndcté à des “croyances ensorcelées“, car n’y pensais-je vraiment pas, que balayerais-je, parmi tout ce qui, un jour, devra être balayé radicalement par Celui qui s’y connait en droit et en justice ?
Ne sais-je toujours pas, cependant, ce que je sais que je sais, c’est que donnant la main d’association aux artisans de paix qui œuvrent déjà en ce monde, veux-je être ouvrière de paix, où que je sois, et partager l’amour…Toujours aspirant à être moi-même le changement que veux-je voir autour de moi.
LMA.
Le vent te fait aller de l’avant
Quant aux croyances ensorcelées, du balai !