Douce grâce – Camille M.

Douce grâce, bénie sois tu en ces instants

De confusion, de frustrations, de désabus et de cynisme

Encore réside en toi l’allégresse du printemps

Alors que tout autour règnent haine et sadisme

 

D’où viennent donc ces lents et crus atermoiements ?

Cette perdition intime qui rend le regard torve

Ne sachant plus très bien sur quoi porter son sang

Et dont la pétillance n’est plus qu’une sombre morve

 

Chante nous barcarolles, hymnes et longs arias

Car, de ta noble joliesse, je prends l’aérien sel

Et me fonds en ton charme, soumise à tes appâts

Volontaire capture que ta grâce ensorcèle

 

Et ainsi les milliers d’âmes désemparées

Que je croise parfois, fourbues de leur égo

Errent injustement sans savoir, sans prier

Persuadées que le monde n’est qu’un vaste fléau

 

Cœurs aigris, esprits arc-boutés sur leurs vénaux atouts

La surprise n’est plus, et l’enfant s’est noyé

Alors, blessés ils blessent pour compenser leur joug

Sans conscience et sans âme, corrompus, égarés

 

Intolérance ubiquiste, agressivité lente

Lentement tu ronges les cœurs, inaptes à l’allégresse

Je préfère te bannir, t’exiler, bienveillante

Et cultiver la joie, divine enchanteresse

 

Ah mélodieuse façon tu me grises et m’emportes

Et mon regard partout voit l’amour révélé

Celui qui sans attente n’a pas besoin d’escorte

Car pur il s’abandonne à la radieuse Beauté

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Un peu touche à tout.
J'ai toujours écrit des poèmes.
Peu en général.
Mais bien envie de m'y remettre ces derniers temps!

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