D’un serpent
Couleur jaune-orange-feu
La nuit dernière j’ai rêvé
Là dehors dans la rue
Il était
En bas d’une montée
Et moi j’étais en haut
Et de haut donc le voyais
Du haut de la montée
Qui ressemblait à un escalier
Et je n’allais pas sauter surtout
Pour l’enjamber pour trépasser
Il m’a presque fait sursauter
J’ignore de qui il était l’envoyé
Pourquoi il était là étrange
Et quelles étaient ses intentions
Ce qu’il voulait faire exactement
Peut-être qu’il m’attendait
Et se préparaît à me piquer
Me mordre de ces morsures
De serpents vicieux et venimeux
On dirait qu’il se camouflait
Derrière ces belles teintes d’un ruban
Comme un arc-en-terre d’apparence
Et pas de toute sa longueur
Vite alors mais sur la pointe des pieds
Qu’on le capture je suis allée le dénoncer
Les serpents on sait sont si rusés
Dieu merci qu’il n’a pas fui
En se hissant et se glissant
S’enfouissant sous ce pont dans la rivière
En voulant se cacher au fond
On ne l’aurait pas trouvé
L’armée tenue en embuscade
L’a dans sa course arrêté
Peut-être étais-je trop lâche
Aurais-je dû moi-même le tuer
N’en avais-je le courage
Où voulais-je plutôt être rassurée
Sa dépouille on me l’a donné
Et je l’ai avec moi emportée
Ils l’avaient mise dans un sachet
On dirait qu’il était décapité
Comme de la chair vendue au marché
Mais à l’intérieur parfois je regardais
Et me disais que la bête comme un virus
De venin aussi vicieux pourrait muter
Dans cette poche et tout à coup
Se réveiller ressuscité et m’injecter
Son nCov de chauve-souris
Comme de serpent on dit
Et de ce rêve je me suis réveillée
Le sachet avec le tout du coup
Ne sais-je où je l’ai laissé
Mais quel rêve
Pour un poème quel thème
©Lucienne Maville-Anku, 30/07/20, 09:20