Mes demeures – Michel Leutcha

 

Mes demeures étaient stables

mes vallons assis dans l’immobilité

le cœur rassasié de multiples voluptés

 

Mes côtes avaient vaincu ses orages

les oiseaux de mes havres jubilaient

tout était chant rire et plaisir

 

Je savourai seul le sel de la vie

mon présent et mon avenir perlés d’or

en réserve j’avais des siècles de trésors

 

Hélas ! tout coule ! aucune verdeur n’est ferme

aujourd’hui mon vallon est dans un vil pétrin

et mes côtes en larmes rampent à genoux

 

Mes immenses prés crient aux mains des crises

à chaque saison l’été brûle ma peau et mes joues

éclairs et délits bouleversent mes vallées

 

Ngaoundéré 08 juillet 2015

vallées

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