Dans un café de france – Olivier Gatin

ô quel âge donner aux étoiles blanches du chapiteau percé
Assis sur la terrasse du ciel, cherchant à déjouer l’ennui
J’écoute un homme venu de loin, d’un endroit qu’il fuit
Chanter la vie vibrante sur les quais d’un port de pêche
Nous sommes tous éméchés par les malt rond et le Sky sec
Nous vivons avec très peu de choses et pas beaucoup d’argent
Personne ne se plaint vraiment et il y a un peu partout des gens
C’est un café de France comme beaucoup mais la vie est plus douce
Je traine ici parce que je dors dehors et je cherche asile et paix
J’ai tellement marché que j’ai mal à me souvenir où j’ai commencé
J’ai emmené avec moi trois pantalon deux gros pull et quelques bouquins
J’ai emballé dans un tissu doux qui me sert à me couvrir la nuit
Un petit Coran qui me sert de guide spirituel le soir avant le crépuscule
J’étudie ses sourates et des signes m’appellent comme un champs plein de Vaches
Je dors dans la forêt le long des falaises non loin du port et je descend le matin
Dans ce petit bar pour recharger mon téléphone, j’ai croisé un type
Qui travaille dans un Bricomarché et qui vit dans une tente aussi
Il passe ces Week end à l’hôtel avec son amoureuse et nous échangeons
Sur la poésie et la noirceur du monde qui pousse les gens à nous détester
Il pourrait perdre son travail d’avoir choisi la liberté comme manteau
Le grand type qui chante parle en anglais dans le vent breton et je suis touché
Même si je ne comprends rien à ce qu’il raconte emporté par sa musique blues
Des fois je vais dormir aussi à l’hôtel pour me laver et bien me reposer
J’ai trouvé des cartons dans la rue je m’en sert pour peindre ma colère profonde
J’ai acheté un carnet et des stylo pour me défouler, ce matin sur le banc
Dans une clairière des chiens sont venus me dire bonjour avec leurs maitresse
Elle sait surement que je vis dans le coin, j’ai étendu un peu mon linge
Pour qu’il se rafraichissent, je déjeune au vin rouge devant l’immensité de la mer
Et je lis comme on prie en attendant que la ville les pieds dans l’eau se réveille
Je me dis souvent que je devrais raconté tout ça mais quel sens à le désœuvrement
Ah oui la vie la vraie rock’n roll d’un homme pauvre et d’un bon garçon
Je suis ivre tout le temps sauf vers 11 heure pour être présentable
Il faut que je dise que les patrons du bar sont super sympathique
Il m’ont tout à fait adopté et plutôt rapidement j’ai la sensation étrange
D’avoir toujours dû être dans cet espace temps et que les gens m’aiment beaucoup ici
C’est une petite ville tout le monde sait que je traine dans la rue et que j’y dors
La police passe tout les jours devant moi, ne m’arrête pas tant que ça roule
On m’a aussi héberger et je me souviendrais toujours que ces gens aimables
Sont des bandits pour le reste de la ville. Je ne crois qu’en ce que je vois et vis
On m’a accueillit partout comme un enfant bienvenu mais j’ai en moi cet appel sauvage
Toujours je retourne là haut sur les falaises pour me ressourcer c’est là que je respire
Puis l’homme musicien arrête de jouer il ramasse sa manche et bois un verre avec
Nous l’accompagnons, une femme joue dans mon cou avec son foulard parfois
Je me dis que je suis dans un rêve et que je vais me réveiller sonné dans ma planque
Mais l’ivresse dure et je laisse glissé sur moi le temps, j’ai récupéré de l’argent
On en profite pour manger et boire juste assez, ils ne me comprennent pas trop
Mais j’ai besoin d’être défoncé pour dormir un peu et reprendre la route.

j’ai laissé en cadeau une toile à des artistes de rue qui repartent aussi bientôt

Comme je me souviens je rêve encore de retourner là-bas sous les étoiles bienveillantes

Courir après ma propre ombre une raison de savoir si la vie est toujours la mère que je n’ai jamais eut

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bonjour, j'ai 43 ans je suis artiste poète et slameur depuis bien 15 ans, j’écris beaucoup, j'aimerai participé ici au groupe d'écriture et mettre en avant mon blog autour de mes écrits, de la musique de mes diverses lectures... au plaisir de vous lire
www.moonz.canalblog.com et le lien vers mon recueil Re-présente: https://drive.google.com/file/d/10qtXsGH8gT3x5lGtKcrTp4_FO-TnISsv/view?usp=sharing

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Rémi Guillet
Membre
27 juin 2024 10 h 39 min

Cher Olivier,
Dans ce texte, vous m’apparaissez comme une carapace “bourrée” (et débordante) de potentiel émotionnel… Bravo !
Et merci pour votre commentaire sur ” Fausse route”…
Rémi Guillet