Les vieux ont dans le coeur des fresques d’autrefois , des paysages d’antan
Qui apaisent leurs jours si pesants, si pressants, si lourds trop souvent.
Ils ont des souvenirs qu’ils accrochent aux rides du temps
Dans un ultime effort, les voilà qui voyagent et cheminent vers Oran.
Les vieux ont dans les mains des bouquets de fleurs invisibles
Qu’il effeuillent en silence en rêvant malgré tout l’indicible.
Ils ont des mots d’Amour suspendus aux aiguilles du possible
Dans un dernier instant, les voilà trottinant vers l’inaccessible.
Les vieux ont dans les yeux des mots tus à la pudeur de l’âge
Qui dessinent pourtant des sillons d’argent sur leur peau volage.
Ils ont dans leur valise des secrets griffonnés sur des pages
Qu’ils emporteront quand viendra le temps du suprême voyage.