Dame Tristesse est une douce compagne
Aux visages changeants comme le ciel en été
Elle a des sourires doux comme l’hiver de Bretagne
Et des orages grondant qui tardent à éclater
Elle prend dans nos rêves l’aspect d’un escalier
Dont chaque marche nous mène vers le cœur de notre être
On a peur de descendre, on reste sur ce palier
Qu’on nomme mélancolie et qui n’est que mal-être
Au-delà du palier on plonge en eau profonde
Le froid peut nous saisir et l’ombre nous égarer
Mais la mer n’est-elle pas à l’origine du monde
Elle connait la lumière pour tout redémarrer
La tristesse est un guide qui nous mène au bonheur
Au bonheur de trouver notre propre chemin
Il faut oser se mettre à l’écoute de ses pleurs
Mais avoir le courage de leur lâcher la main
.
Véronique Monsigny
Partager la publication "Dame Tristesse – Véronique Monsigny"
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
Lire la suite du même auteur :
Nombre de Vues : 0
Merci, Véro, pour ce généreux partage. Le texte est très beau, mais malgré les instructions du guide, la pratique n’est pas aisée. Tu ne trouves pas ?