Né du hasard et de la nécessité
La vie t’offre un temps
Pour te préparer au néant
Plus je sais et moins je sais !
Circulez y’a rien à voir !
Certains ont ici proféré
Il semble en effet bien établi
Pour un cerveau humain du moins
Que tout ce qui lui parvient
Passe par nos sens, ces petites fenêtres ouvertes sur la vie
Et que, lorsqu’elles se ferment, tout avec elles s’éteint
Ainsi, pour toi, pour lui, pour moi, s’en est fini !
Alors la vie durant
Ce cerveau va croire et obéir à ceci
Va imaginer comprendre cela !
Mais en dehors de lui
Quelle est la vraie valeur de cet acquis ?
Quelle valeur pour le colibri qui, si vite, à tous nos énoncés, s’enfuit !
L’homme de foi se rassure en s’attardant à transmettre une ancestrale croyance
L’homme de science affine sa théorie en permanence
L’un comme l’autre, conformément aux exigences de leur état d’esprit
Ainsi, pour le premier, tout s’en réfère à Dieu
Pour le second tout est affaire d’ondes
Alors au bout du compte Dieu ne serait-Il pas l’Onde des ondes ?
Sérieusement, devant tant d’humaines interrogations
Ya-t-il pertinence
À vouloir tant accorder à nos terriennes exigences ?
Mais si je ne suis pas là !
Si la vie n’est plus là !
Quel intérêt pour ces débats, ces joutes intellectuelles n’ayant de sens qu’entre humaines cervelles !
Alors regarde-moi dans les yeux et demande-toi s’il ne nous reste pas qu’à déployer
Simplement mais dans l’urgence
Plus d’humilité…
Et à vivre avec ce que nous avons de sagesse innée, nos passions, nos envies
Pour laisser la place, repus
De ce tout que nous aurons vécu !
Et bien souvent aimé
Pour ensemble, reconnaître au moment de disparaître
Que pour se préparer au néant, in fine, rien n’est véritablement important !