Comme les grands détours – Camille M

Comme les grands détours font de vastes ombrelles

A cacher le soleil ils fabriquent des ombres

Le mur de la caverne affiche alors sans nombre

Ces chimères fâcheuses que l’on croit si belles

Elles collent aux murs depuis des temps anciens

Familières, se fondent, font partie du décor

Leurs mensonges admis que le succube adore

Ensorcèlent les âmes, trompent les béotiens

De ces fabulations on se crée un costume

Qui a belle apparence et ma foi, fière allure

Élégamment seyant puisque cette pelure

Est créée sur mesure avec nos propres brumes

Alors on se pavane en portant sur le dos

Le fardeau imprudent de toutes nos misères

On se croit bienséant, sans faute ni travers

Mais la farce nous ronge en imitant la peau

Bientôt les murs laqués se morcèlent en douce

Et laissent entrevoir les ténèbres vernies

Sous le lisse décor, la Vie hurle au déni

Et réclame sa part, lassée des fausses gousses

Arrachons ce crépi pétri de fourberie

Qui gronde sa douleur sous sa façade d’or

La Vérité s’approche, laissons poindre l’aurore

Illuminons le temple et que l’ange sourie !

Copyright  Camille Mino di Ca, décembre 2022

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Camille M.

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Un peu touche à tout.
J'ai toujours écrit des poèmes.
Peu en général.
Mais bien envie de m'y remettre ces derniers temps!

1 réflexion au sujet de « Comme les grands détours – Camille M »

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