Clé de l’orthographe 38 : se rappeler – se souvenir – Sandrine Marcelly

Clé de l’Orthographe n° 38

Tout d’abord, je tiens à m’excuser pour l’irrégularité de la publication de ces clés ces derniers temps. Il paraît que la vie est un long fleuve tranquille… qui connaît parfois des remous. Et pour passer les turbulences, je me recentre sur les priorités qui feront tenir le navire debout. Pas la peine d’épiloguer, on s’ennuierait s’il ne se passait rien, non ? Comme dirait la chanson, hissez haut, je tiens bon la vague, et je retrouverai plus de régularité par temps calme. En attendant, accordons-nous quelques minutes pour reparler un peu d’orthographe.

Très souvent, dans un roman, le passé d’un personnage revient à la surface. Il prend ainsi de l’épaisseur, il enrichit sa psychologie, il a eu une vie avant l’histoire. C’est en partie ce qui fait qu’on s’y attache ou pas. C’est aussi souvent une clé pour faire avancer l’intrigue.

Mais attention, on dit “se souvenir de quelque chose” et “se rappeler quelque chose”.

Exemple : Je me souviens de mon enfance. Je me rappelle les livres que je lisais (déjà).

Mais attention lorsque le COD devient pronom :

• Je m’en
• Je me le

Je retrouve régulièrement une confusion dans l’emploi de ces deux verbes dans les manuscrits que je corrige. C’est d’autant moins étonnant que c’est une erreur que l’on fait tous plus ou moins à l’oral, sans toujours en être conscient. Chaque fois que je vois l’un de ces termes, je redouble de vigilance pour éviter les réflexes du langage parlé.

Maintenant, vous savez, vous pouvez essayer de vous en souvenir, ou de vous le rappeler.

Sandrine Marcelly (66)

Un bac littéraire, des études de langues et de linguistique, une vie avec des livres dans les mains… Je suis une maniaque de la langue, des mots, de l’orthographe, au point que mes deux précédents employeurs m’ont chargée l’un de corriger son site internet avant de le mettre en ligne, l’autre de contrôler toute sa communication pendant 10 ans (newsletters, catalogues, plaquette, mails importants…)Je supporte de moins en moins de trouver des fautes dans des livres, des journaux, des publications sur internet ou ailleurs. J’avais donc 2 solutions : continuer à râler dans mon coin, sport national s’il en est, ou agir. J’ai testé la première, sans grand résultat. Je suis donc devenue correctrice relectrice indépendante, pour apporter ma pierre à l’édifice de façon constructive, parce que c’est tellement plus agréable de lire un texte bien écrit, sans fautes !

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