Ces cheveux se mêlant aux miens sur nos vies abandonnées
Et si fins qu’un rien peut les abîmer malgré tous mes soins.
Méticuleusement ma chérie repeint sa voilure et même de loin
Le vent ne peut l’altérer car l’amour se fout de sa propre destiné.
Elle est une flamme brûlante sur ma vieille peau d’irréductible
Face à tout ce qui nous unis, qui pourrait nous diviser encore.
Et le carburant qui l’alimente est une douce liqueur, une bible
Menant au concordat dans cette démence qui nous dévore.
Sa bouche s’abreuve à la source même de paroles noyées
Dans le chagrin d’un vieux couple qui renaît à la vie, à la mort
Pour le temps qu’il lui reste à se caresser à l’abri de leurs corps
Qui pour une fois s’homogénéise en rêvant aléatoirement d’unicité.
À travers le temps que nous traversons insatiablement amoureux
Le jour viendra où dans vos mémoires abstraites, seul le souvenir
De nous deux, les tourtereaux de jadis animés de ces jours heureux
Que d’aucuns ne se souviendrons et, vous pourrez alors en rire.
7 mai 201?
Un fort beau texte apparement à la façon d’un blason ancien mais qui vite va au-delà pour revenir à ces flots que chantait Baudelaire jadis.Merci et bravo pour ce texte Marcel.