Cantilène – Christian Satgé

 

L’ennui, sans bruit, me fuit. La nuit, sans fruit, s’enfuit.
Elle transpire et m’aspire. Il n’y a pas pire.
J’écris ce que je crie, et il s’ensuit minuit :
Moquerie, jacquerie,… Les mots jouent les vampires !

Je crie ce que j’écris. Minuit m’offre sa suie.
La nuit, sans fruit, s’enfuit. L’ennui sans bruit me fuit
Et je respire : oui, il m’inspire !… Il y a pire.
Loufoquerie, rescrits,… Mes maux font leur empire.

L’ennui, sans fruit, me fuit. La nuit, sans bruit, s’enfuit.
Et je respire : elle m’inspire !… Il y a pire.
Écrits ? Escroquerie vous broyant en ses spires !

Inscris tout. Souscris-y. La vie devient lampyre ;
Elle transpire et m’aspire. Il n’y a pas pire
Que nuit qui, las, s’enfuit, qu’ennui, sans fruit, qui fuit.

© Christian Satgé – juillet 2015

 

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Christian Satgé

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Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.

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