Dans l’aube nacrée d’un matin sans bruit,
Je marche pieds nus sur l’herbe qui luit,
Et le vent léger, comme un souffle ancien,
Murmure des vers dans le creux de mes mains.
Un rosier s’incline, noble et discret,
Ses pétales rougissent comme un secret.
Le parfum s’élève, doux et capiteux,
Comme un souvenir qui revient des cieux.
Les pivoines, reines aux robes froissées,
Offrent leur cœur aux abeilles pressées.
Leur odeur est celle d’un amour profond,
Qui s’épanouit sans jamais dire non.
Le jasmin s’enlace aux branches du temps,
Son arôme pur est presque chantant.
Il parle de nuits pleines de promesses,
De baisers volés, de tendres ivresses.
La lavande danse en vagues mauves,
Sous le soleil qui doucement se sauve.
Elle apaise l’âme, calme les pensées,
Comme une main douce sur un cœur blessé.
Les iris dressent leurs lances de velours,
Bleus comme l’oubli, fiers comme l’amour.
Ils regardent loin, vers l’horizon,
Où les rêves naissent sans raison.
Le mimosa rit, tout en éclats dorés,
Comme un enfant qui vient d’embrasser l’été.
Son odeur est vive, presque espiègle,
Un clin d’œil jaune dans la brume qui bégaie.
Les lys s’élèvent, fiers et solennels,
Leurs corolles blanches comme des appels.
Ils exhalent un parfum pur et sacré,
Comme une prière que l’on a jamais osée.
Les dahlias flambent en rouges profonds,
Comme des feux qui brûlent sans fond.
Leur présence impose, leur beauté fascine,
Ils sont les gardiens d’une force divine.
Les bleuets, tendres éclats du ciel,
Évoquent l’innocence, le chant des merveilles.
Petits mais vaillants, ils bordent les champs,
Comme des étoiles tombées doucement.
Les camélias, timides mais soyeux,
Ont l’élégance des silences précieux.
Leur parfum discret, presque retenu,
Est celui des âmes qui ont beaucoup connu.
Les coquelicots, fragiles et ardents,
S’envolent au vent comme des amants.
Rouges de passion, légers comme l’oubli,
Ils rappellent que la beauté aussi s’enfuit.
Et là, cachée dans l’ombre d’un buisson,
Une violette fredonne sa chanson.
Timide, discrète, mais ô combien vraie,
Elle embaume le silence d’un secret.
Ce jardin n’est pas fait de terre et d’eau,
Mais de mots, de souffle, et de peau.
Il pousse en nous, quand le cœur s’ouvre,
Quand l’on cueille la beauté sans détour.
Alors, à toi qui lis ces vers en bouquet,
Reçois ces fleurs comme un doux souhait :
Que ton âme s’épanouisse sans peur,
Dans le parfum éternel du bonheur.
Bonjour et merci pour ce nouveau beau partage Messine.
De quel départ parlez vous ?
Je suis surpris vous qui venez d’arriver sur le site, peut-être quelques vacances ?