Aujourd’hui nait d’hier et le tue chaque jour
Ensanglantant le ciel et noyant de rosée
L’herbe où la fleur des champs a trouvé son séjour
Larmes du jour naissant sur la terre posées
Le jour d’hui apparait tout baigné de vermeille
Sang de ce jour d’hier, prémices du sacrifice
Dont au soir il mourra sous la couche du soleil
Pour permettre à Demain de faire ses bons offices
C’est ainsi que la lune régénère la vie
Entrainant dans son char la dépouille du jour
Elle en refait la trame patiemment chaque nuit
Elle fait de Pénélope le travail à rebours
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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Joliment épuré, tu as changé d’embarquation , je l’adore! Merci
le paysage des mots tournoie lentement dans une contemplation quasi-romantique
je vois un grand tableau qui saigne
et je crois bien que j’y suis rentrée
pour goûter
merci : )
Bonjour Véro, Tout est recommencement du ciel à la terre. Rien ne meurt jamais. Cela s’appelle l’espoir. Merci j’adore ! Amitiés
Cela faisait un petit moment que vos poèmes me manquaient, celui-ci est dense et me plaît bien;
Ne pas défaire le travail consenti au contraire l’enrichir, le nourrir, profiter de la nuit pour faire germer et pousser l’inspiration. Et puis la lune , représentante du féminin tisse les liens et assure discrètement les sédiments de notre humanité. Merci pour ce bel écrit.
Beaucoup
de délicatesse
et de couleur
dans ce texte
Bonjour ma Véronique très beau poème, la vie est une continuité ainsi va l’existence. Seulement on doit positiver notre vie