Après la catastrophe…
J’ai regardé la terre s’écrouler sous leurs pieds
Et les corps qu’elle enterre sous les maisons brisées
J’ai perçu dans mon cœur leurs cris de désespoir
Et cette horrible peur de mourir dans le noir.
J’ai vu le ciel pâlir sous les grondements furieux
D’un sol venant s’ouvrir comme pour narguer les Dieux
J’ai vu des hommes pleurer au silence des enfants
Qui ne pouvant crier restaient là tout tremblants.
Et dans tant de poussière cachant la destruction
J’écoutais la prière dite comme une chanson
Par de jeunes musiciens le cœur pris de pitié
Pour ceux de leurs anciens qu’ils voyaient hébétés.
Dans les rues de la ville, quand tout s’est arrêté
Dans un silence stérile j’ai entendu hurler
Une femme sans visage qui portait son enfant
Une bien triste image que ce corps tout sanglant.
Et les chiens qui venaient reniflant les décombres
Rechercher de la vie dans les coins les plus sombres
S’ils retrouvaient une ombre Ils alertaient d’un aboi
Des sauveteurs en nombres qui doutaient quelquefois.
La journée épuisante tirait sa révérence
Oh combien terrifiante pour ces gens en errance
La nuit en s’installant donnait au paysage
Ce climat ondoyant comme dans un marécage.
Régina Augusto.
Texte protégé.
Un poème vérité , qui nous mène dans lieu qu’on ne peut, qu’on ne doit pas oublier et qui pour certain cet endroit est l’enfer.
Merci de nous le rappeler de cette manière
Mes amitiés
Yvon