Il y a ces gens que je croisent devant l’arrêt du tram, indifférents à tout, maculés par la pluie, ballottés par le vent, ne voyant même pas leurs vies passer, épuisés par l’indifférence en excès, avec l’œil du mépris.
Une vielle femme qui se meurt en silence pour ne pas déranger, incomprise.
Une jeune fille qui ne veux pas mourir, mais qui fait comme si..
pour être comprise.
Un homme sourit à une femme avec un verre à moitié plein
un miséreux, qui pleure devant un verre à moitié vide.
Un révolutionnaire qui refait le monde en parole, sans oser le faire.
Un blasé qui refait le monde sans rien dire.
Le monde qui laisse ses rêveurs donner l’exemple.
La blonde plus loin qui toise tous les hommes, fausse bourgeoise, mais un savoir vivre de gueux, tout lui est dû.
Une gothique, qui veut se faire remarquer, ne regardant personne, osant le regard des mécréants, souriant aux anges.
Trois jeunes, filmant un SDF, se moquant, l’imitant,faisant partager se moment sacré avec Face de Bouc.
Puis un handicapé, pantalon baissé, en couche culotte trempé jusqu’à l’âme ne sachant plus qui il est, un samedi soir sur le trottoir à la sortie du métro, devant les usagers qui passent et ”rapace” devant lui. Il est à 30 cm du quai du tram et veut traverser.
Un téléphone se met en action, l’indifférence de la police malgré le danger de cet homme qui veut traverser en fauteuil, en silence, sans un mot, sans une pensée, avec Alois Alzheimer à ses cotés, malgré le trottoir de 30 cm où passe le tram. L’attente on me dirige vers le samu….. le temps passe, inutile. Re téléphone avec la police, suppliant que c’est un danger qui est dû à la police et non pas au samu, sous l’indifférence de l’agent qui repasse le samu……….Re téléphone aux pompiers qui ne peuvent rien faire. Mise en relation avec le samu, au bout d’une heure et 4 minutes avec une dame qui au son de sa voix ne devrait pas tarder à se suicider. Une voix blasée qui dit : C’est pour quoi ? J’aimerais bien une table pour quatre personnes, pour 21h30 !! Puis, questions inutiles et stupides.
-Mais il fait quoi le monsieur ? S’il ne bouge plus il n’y à plus de problème. Sauf que cela fait deux fois que je le retire du quai. Des questions sans queues ni têtes comme ce quai de tram.Puis la phrase qui tue.. Appelez la police. C’est à ce moment là, que ma tolérance s’arrête, après 4h de transport, 10 heures de travail et une heure sur ce quai. Je soupire et je dis : J’ai appelé la police deux fois, ils m’ont mis 3 fois en relations avec vous, j’ai appelé les pompiers. Je vais essayer voir si dieu est libre et en attendant vous savez quoi ? Je prends une photo, je la mets sur les réseaux sociaux avec mes explications…. Réponse de la dame : On vous envoie quelqu’un….
Colère, tristesse contre ce monde indifférent ou nous nous enfonçons au jour le jour..
Cela ne passera pas par moi..
De temps en temps, nous croisons des extra-terrestres, comme nous, qui nous donnent l’espoir.
Aimons nous les uns, les autres.. enfin au sens figuré pour commencer. Sourire…
Ne jamais rien lâcher.
Et s’il en reste qu’un…
©Anne Cailloux
Je suis très touchée ayant une enfant handicapée en fauteuil. Les gens baissent la tête quand ils vous croisent de peur … De peur de quoi, au fait ? Une personne en situation de handicap a le droit au respet à sa dignité…
Merci Anne j’ai aimé ma lecture sous vos sensibles et observateurs yeux d’un monde où les gens sont différents les uns des autres,
Et où l’indifférence et le manque d’attention vis à vis des autres se multiplient de plus en plus et c’est bien dommage
Douce nuit
Mes amitiés
Fattoum.
tout est mesuré de vos mots, et c’est si vrai, et plus la popultion augment, plus les exemples sont hélas
merci