Aimer – Lucienne Maville-Anku

Tu me fais résister à cette tentation, et me fais réaliser le privilège que j’ai d’être part de ta création avec tant d’autres comme moi, de toi aimés de toujours, de toute éternité. Part tous de tes bénedictions, de la pluie et du soleil, de la fraîcheur et de la chaleur. Tous part de toutes les saisons. Printemps, été, automne, hiver. Toutes saisons. De soi connues ou inconnues. Part de la même création, d’une même famille de frères et de sœurs, venant d’une même souche, et de tous les horizons.

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Tu me fais résister à cette tentation, dis-je, et me fais réaliser le privilège que j’ai d’être part de ta création avec tant d’autres comme moi, de toi tout simplement aimés de toute éternité. Importe que l’on soit tous différents, car Père n’es-tu de la diversité et de la créativité qu’à la lumière pure du soleil généreux tous nous reflétons.

Coule de la source divine l’amour, et connait-on les bienfaits du pardon. Nous blesse la nature qui nous panse et guérit nos plus profondes plaies, et connait-on en soi la réconciliation des parties de son être brisé, de son être rompu, de qui l’on est en soi pour soi et pour l’autre de soi différent de sa différence. Part de la création pour être et rester.

Quand l’amour nous connait l’on aime pour simplement aimer, reçoit-on pour donner l’amour qui nous unit et jamais ne désunit que pour se propager et se multiplier. Est ce parfois pour moi sur cette terre mystère. Fait aimer ses ennemis l’amour qui fait geler comme fondre la haine qui fait haïr des frères et refuser de s’embrasser.

Des blessures de son histoire blessée guérit-on, mais le voudra-t-on que si l’on est prêts. Est le temps son allié même quand il emporte nos feuilles comme un vide-portefeuille. Perd-in et gagne-t-on, gagne-t-on et perd-on, parfois simultanément.

Que de blessures et meurtrissures à travers les générations. Et pleure la terre. Pleurent nos terres.

Mais c’est à l’amour que l’on dit oui pour toujours. Pour dire non à la haine qui cause dans le monde tant de peines et se souffrances. Tant de misères et de guerres. Tant de douleurs et de frayeurs.

Tu me fais résister à cette tentation, disais-je, et réaliser que ne suis-je sans l’autre qui lui en elle n’est et ne voit clair le jour qu’en embrassant ce fait de la plus belle danse. La danse de mutuelle appartenance. La valse de la paix qui n’est absence de conflits mais de dialogue présence. Tu me fais réaliser ce que ne dois-je oublier, qu’aimer est l’absolu.
Doit n’être en soi, en le cœur de son cœur, personne absolument exclu, de cette sorte d’exclusion qui aliène et qui tue.

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©️LMA, 29/04/25, 07:5

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Lucienne Maville-Anku

Lucienne Maville-Anku (801)

"C'est en écrivant que j'apprends à écrire."
Je suis originaire de la Martinique, une des charmantes petites iles de la Caraïbe, et vis au Royaume-Uni.
J'écris depuis de nombreuses années, et ce sont les autres, dans un premier temps, qui par leurs nombreux encouragements et appréciations a la lecture de mes textes m'ont aidée à prendre conscience que j'avais des talents à valoriser.
Ce désir d'écrire et de mieux écrire qui niche en moi depuis l'âge de 15 ans n'a jamais cessé d'aller croissant. Aussi, j’expérimente que c'est le fer qui aiguise le fer, et que plus j'écris, plus je désire écrire, et apprends de la sorte à écrire en autodidacte, par le soupir, par le désir, comme un feu qui s'attise.
La Poésie elle-même m'enseigne, j'apprends d'elle et découvre plus de sa beauté et sa diversité en lisant et en appréciant ce que d'autres écrivent et expriment, notamment sur cette plateforme, terrain de partage et d'expérimentations où foisonnent tant de talents qui m'émerveillent. C'est une vraie galerie d'arts uniques.
J'écris et développe cet art d'écrire en cultivant ma relation avec la Poésie, 'bon pédagogue’ qui m'instruit et m'éduque, et l'écriture elle-même qui comporte aussi des vertus thérapeutiques contribue à mon développement personnel. Cependant, j'ai souvent désiré participer à des programmes de formation pour parfaire mes talents et la stylistique.
J'ai compilé déjà plusieurs recueils de textes poétiques que je souhaite "dé-confiner" pour les mettre à profit, partant du principe que ce que l'on partage, on le gagne, et ce que l'on garde, l'épargnant à l'excès, on le perd.

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